En 2018 en Belgique, 5 % de la population était confrontée à une situation de privation matérielle sévère.

Une personne sur 10 se prive de loisirs ou de relations sociales pour des raisons financières, selon l’enquête EU-SILC, organisée par Statbel, portant sur l’évolution de la pauvreté en Belgique en 2018. Au total, 19 % des Belges déclarent avoir des difficultés à joindre les deux bouts.

La privation matérielle implique de ne pas pouvoir se permettre un niveau de vie « standard ». En d’autres termes, cet indicateur n’analyse pas la situation financière des individus, mais plutôt ce que permettent (ou pas) les moyens financiers disponibles. L’enquête EU-SILC mesure la privation matérielle à l’aide de neuf éléments relatifs à la privation de biens matériels et à l’incapacité de réaliser certaines actions qui symbolisent le niveau de vie moyen de notre société. Une personne se trouve en situation de privation matérielle sévère (Severe Material Deprivation, SMD) lorsqu’au moins quatre éléments de privation s’appliquent. En 2018, 5 % de la population en Belgique se trouvait en situation de privation matérielle sévère.

Il existe un net déséquilibre entre les différents éléments composant la privation matérielle. Ainsi, l’achat d’une télévision ou d’un téléphone ne pose pas vraiment problème, alors que faire face à des dépenses imprévues (d’un montant de 1.100 euros) reste un obstacle majeur pour 24 % de la population. Près d’un quart de la population ne peut également pas s’offrir une semaine de vacances par an pour des raisons financières. Quelques frais mensuels tels que le loyer et les factures de consommation constituent également un problème pour 6 % de la population. En outre, 6 % des Belges font face à des difficultés financières pour acheter une voiture et 5 % pour consommer régulièrement de la viande, du poulet, du poisson ou un équivalent végétarien.

Loisirs trop chers pour 12 % des Belges.

 

Pour une partie importante de la population de 16 ans et plus, il est également difficile de financer certaines activités sociales, comme le montre le tableau 2. Ainsi, 12 % de la population de 16 ans et plus en Belgique n’est pas en mesure de participer à des activités de loisirs de manière régulière ; 10 % ne peut pas se permettre de dépenser une petite somme d’argent chaque semaine pour soi-même, p.ex. pour aller chez le coiffeur ou acheter un cadeau et 10 % ne dispose pas de moyens financiers suffisants pour se retrouver avec des amis ou de la famille autour d’un verre ou d’un repas au moins une fois par mois. La privation matérielle peut dès lors aussi se manifester sous forme de privation sociale faute de moyens financiers suffisants.

En 2018, toujours difficile de joindre les deux bouts.

19 % de la population vit dans un ménage déclarant avoir des difficultés à boucler son budget compte tenu de ses revenus.

Ces résultats sont tirés de l’enquête sur les revenus et les conditions de vie (EU-SILC) 2018. Cette enquête, menée depuis 2004 par Statbel, l’office belge de statistique, interroge annuellement environ 6.000 ménages belges. Harmonisée au niveau européen, elle permet de suivre les principales évolutions en matière de pauvreté et d’exclusion sociale.

La pauvreté est un phénomène multidimensionnel. Intuitivement, on a tendance à mettre l’accent sur la pauvreté monétaire, c’est-à-dire le manque de revenu, mais le concept de pauvreté au sens large implique également d’accorder une attention particulière à la pauvreté non monétaire. La privation matérielle en est l’une des facettes et est intégrée à l’indicateur de pauvreté officiel, établi dans le cadre de la stratégie « Europe 2020 ».

Source : Stable -premiers résultats provisoires relatifs à la privation matérielle sévère de l’enquête SILC 2018.

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