Le chômage des jeunes augmente de 7,4% à Bruxelles ce mois-ci. On compte désormais 10.286 jeunes demandeurs d’emploi à Bruxelles, soit 712 de plus que l’année précédente. Une augmentation importante mais moins forte que les mois précédents. En septembre, la hausse de chômage desjeuness’élevait à 12,8%et en août, elle grimpait même à 18,9%. Le chômage global est lui aussi en hausse, de 2,7%. Cela représente une augmentation de 2.426 personnes par rapport au mois d’octobre 2019.
Pour l’instant, la crise du coronavirus a une incidence relativement limitée sur les chiffres globaux du chômage classique bruxellois (hors chômage temporaire et droit passerelle). Fin octobre, Bruxelles compte 91.403 chercheurs d’emploi pour un taux de chômage de 16,0%. Cela signifie une augmentation de 2.426 personnes (+2,7%) par rapport à l’année précédente. En variation mensuelle, on constate une diminution de 482 personnes (-0,5%). Le chômage des jeunes atteint quant à lui un taux de 27,9%. Bruxelles compte 10.286 jeunes chercheurs d’emploi en octobre 2020, soit 712 de plus que l’an dernier (+7,4%).
Si les entrées dans le chômage classique n’ont pas beaucoup augmenté, cela s’explique par le fait que pour l’instant l’effet de la crise du Covid-19 s’enregistre surtout au niveau du chômage temporaire et du droit passerelle. De très nombreuses entreprises ont dû recourir au chômage temporaire pour faire face à l’arrêt de leurs activités suite aux mesures de confinement qui ont été prises d’urgence afin de faire face à l’épidémie de Covid-19. Ainsi au maximum de la crise sanitaire soit en avril, on enregistre au niveau de la Belgique environ 1.140.000 travailleurs au chômage temporaire dont environ 93.000 bruxellois (environ 27% des salariés bruxellois). Pour le droit passerelle, environ 388.000 indépendants ont bénéficié du droit passerelle également en avril dont près de 49.000 bruxellois (ce qui représente 57% des indépendants bruxellois).
Dès lors, l’incidence sur les chiffres du chômage classique est actuellement plus limitée, puisque le recours au chômage temporaire permet aux entreprises de ne pas devoir procéder à des licenciements massifs. Pour bénéficier du chômage temporaire, les travailleurs ne doivent pas obligatoirement s’inscrire comme chercheurs d’emploi auprès des services publics de l’emploi.
Fin octobre 2020, le taux de chômage en Région bruxelloise s’établit à 16,0% (15,6% pour les hommes et 16,6% pour les femmes). En octobre 2019, le taux de chômage s’établissait à 15,8%.
Le taux de chômage est mesuré sur la base de la population active la plus récente, calculée à partir des données de la Banque nationale et de l’Enquête sur les Forces de Travail du SPF Économie. Le croisement de ces données nous indique que la population active a, en Région bruxelloise, augmenté en 2019 de 1,3% par rapport à l’année précédente.
Caractéristiques et évolution du nombre de chercheurs d’emploi
Fin octobre 2020, on dénombre en Région de Bruxelles-Capitale 91.403 chercheurs d’emploi inoccupés (DEI), soit une augmentation de 2.426 personnes par rapport à l’année précédente (+2,7%).
On compte au cours du mois d’octobre 10.473 entrées dans le chômage (7.676 réinscriptions et 2.797 nouvelles inscriptions) contre 10.955 sorties, soit une diminution sur une base mensuelle du nombre de DEI de – 482 personnes (-0,5%).
On dénombre en Région bruxelloise 58.872 chercheurs d’emploi demandeurs d’allocations (DEDA), 6.796 jeunes en stage d’insertion professionnelle et 25.735 autres chercheurs d’emploi inscrits librement ou obligatoirement.
On retrouve dans cette dernière catégorie (« autres DEI ») des personnes qui n’ont pas encore reçu d’allocation de chômage (qui ont introduit une demande auprès de l’Onem), des personnes ayant été exclues des allocations de chômage et qui sont venues se réinscrire auprès d’Actiris, des personnes bénéficiant d’un revenu d’intégration sociale ou encore des personnes qui n’ont aucun revenu de remplacement. Il est à noter qu’une partie importante de ces CE dépendent des CPAS ou n’ont encore aucun revenu de remplacement.
Actiris peut, à partir de l’exploitation d’un flux d’information provenant directement du SPP Intégration sociale, identifier les CE ayant une ouverture de droit au revenu d’intégration sociale ou à son équivalent, actuellement ou dans un passé proche. Ainsi, parmi les 91.403 DEI inscrits en octobre 2020, 10.736 CE sont usagers du CPAS (soit 11,7% du total des DEI). Ce pourcentage est plus élevé parmi les jeunes : sur les 10.286 jeunes DEI, 2.101 sont usagers du CPAS, soit 20,4%.
On constate une augmentation de +4,6% sur une base annuelle du nombre de chercheurs d’emploi indemnisés (DEDA). On constate aussi une augmentation annuelle du nombre de jeunes en stage d’insertion professionnelle (+884 unités, +15,0%). Par contre les autres chercheurs d’emploi, leur nombre a diminué de 3,9% sur une base annuelle.
Le volume d’offres d’emploi augmente de 8,8% par rapport à l’année dernière.
Actiris a reçu 3.271 offres d’emploi en octobre 2020. On observe une augmentation de 8,8% du nombre d’OE par rapport au mois d’octobre 2019 et une augmentation de 95,1% par rapport au mois d’avril. Le graphique ci-dessous illustre l’évolution du nombre d’offres d’emploi reçues depuis le début de la crise sanitaire. Si on observait une diminution des OE de 44,3% en avril, le nombre augmente pour la première fois en octobre, de 8,8%.
Si on s’attendait plutôt à voir une diminution du volume d’OE reçues en octobre, on note d’une part que la hausse était surtout prononcée sur la 1e quinzaine du mois d’octobre (+15,3% sur la 1e quinzaine et +2,5% sur la 2e quinzaine) et d’autre part, qu’Actiris a reçu aussi près de 300 OE d’une administration fédérale ce qui a gonflé le volume des OE reçues ce mois. Enfin, il est à noter également que le secteur intérimaire transmet également plus d’OE que l’année dernière.
Source : Actiris, calculs view.brussels