L’optimisme financier des Belges bat un décevant record…Les résultats du nouveau baromètre de la Sérénité Financière de l’assureur-vie NN indiquent que la sérénité financière des Belges n’a jamais été aussi basse : 68 % ont une sérénité financière trop faible. Il ressort également de l’enquête qu’un tiers des Belges a dû puiser dans ses économies au cours des six derniers mois pour réussir à joindre les deux bouts.

L’optimisme des Belges envers leur sérénité financière s’effondre rapidement ; les indépendants perdent également courage : 1 indépendant belge sur 4 envisage de fermer son entreprise (partiellement ou temporairement) parce qu’elle n’est plus rentable.

La crise du pouvoir d’achat se fait de plus en plus sentir, ce qui impacte également la situation financière des Belges. Les résultats du nouveau baromètre de la Sérénité Financière de l’assureur-vie NN montrent d’ailleurs que la sérénité financière des Belges n’a jamais été aussi faible. L’indice de sérénité financière des Belges a pris un fameux coup : la sérénité financière globale a chuté de 3,2 points depuis mars ; elle est au plus bas depuis le début des sondages en 2020. La tendance à la baisse s’était déjà amorcée en mars 2021, lorsqu’avait débuté la campagne de vaccination du gouvernement, ce qui avait brièvement relancé l’optimisme des Belges. Cette nouvelle crise actuelle frappe particulièrement durement les Belges ; même pendant le confinement, en plein coeur de la pandémie, les Belges étaient généralement plus confiants quant à leur situation financière.

68 % des Belges ont une trop faible tranquillité d’esprit (inférieure à 65 sur 100). 40 % ont même une faible sérénité financière (moins de 50 sur 100). Les explications ne sont pas difficiles à trouver : les Belges font face à des revers majeurs sur le plan financier. La situation financière de 7 Belges sur 10 s’est détériorée au cours des six derniers mois. 46 % des Belges n’ont rarement ou jamais de l’argent de côté à la fin du mois. Les mesures personnelles que les Belges ont prises au cours des trois derniers mois (et prendront encore à l’avenir) pour faire face à l’impact de la crise sont dès lors de plus en plus drastiques. Un tiers d’entre eux a par exemple déjà dû puiser dans son épargne pour pouvoir s’en sortir ces derniers mois. Et il est clair que les Belges ont encore des mois difficiles devant eux, car leur optimisme face à l’avenir s’efface rapidement.

Les Belges affrontent l’hiver avec morosité

L’optimisme à l’égard de notre situation financière est en chute libre : aujourd’hui, par exemple, à peine 37 % des personnes interrogées se disent enthousiastes face à leur avenir financier. 52 % s’attendent à ce que leur situation financière se détériore encore après l’hiver, et ce chiffre atteint même 60 % chez les familles monoparentales. La cause probable est à chercher du côté de l’augmentation des factures d’électricité et de gaz. 65 % des Belges s’inquiètent à ce sujet. Un chiffre qui atteint 77 % pour les familles monoparentales. 66 % sont préoccupés par l’impact de l’inflation sur leur épargne et leurs investissements.

Certains indépendants envisagent de mettre la clé sous la porte

On constate la même tendance chez les indépendants. Il ressort du sondage de cet été visant à établir le baromètre de la sérénité financière, qu’un indépendant sur trois a vu ses revenus diminuer au cours de l’année écoulée. Si leur sérénité financière (58 points) est supérieure à celle des Belges en général (55 points), ils sont eux aussi fortement touchés par la crise du pouvoir d’achat. 1 indépendant belge sur 4 dit d’ailleurs envisager de fermer son entreprise (partiellement ou temporairement) parce qu’elle n’est plus rentable. 21 % pensent qu’ils devront mettre la clé sous la porte si la crise dure encore 6 à 12 mois.

« On constate que la sérénité financière des indépendants a chuté de 4 points en quelques mois. Ils restent plus positifs que la moyenne des Belges, même si beaucoup ne voient pas positivement l’avenir de leur entreprise. Force est de constater que de nombreux records sont battus quand on regarde ces sondages, au sens négatif du terme, mais on note aussi que la situation actuelle offre plusieurs opportunités. Actuellement, 50 % des Belges ne voient pas encore la nécessité d’une gestion financière saine, mais nous pensons que la crise fera baisser ce chiffre. On se dirige de plus en plus vers des habitations à haut rendement énergétique. Les indépendants peuvent même les financer avec leur pension complémentaire. Même si, pour bon nombre d’entre nous, l’avenir est actuellement incertain, la crise actuelle offre également de nombreuses occasions d’acquérir de meilleures connaissances financières », déclare Bart Chiau, expert principal chez NN.

« Dans le secteur de l’audiovisuel, la demande reste heureusement encore élevée. Les affaires tournent cependant au ralenti depuis quelques mois, nous constatons que les gens se montrent beaucoup plus prudents avant de se lancer dans un nouveau projet, tout est calculé. Nous faisons donc particulièrement attention à nos dépenses et évitons sans aucun doute les dépenses inutiles. Bien sûr, nous surveillons également de près notre consommation d’énergie au bureau. Nous essayons aussi d’internaliser autant que possible et de travailler de moins en moins avec des prestataires externes qui pourraient nous coûter plus cher. Nous avons également augmenté légèrement nos tarifs afin de nous adapter au mieux à l’augmentation du coût de la vie. Nous ne paniquons pas encore, mais il ne faudrait pas que la crise dure encore trop longtemps. Nos réserves ne sont pas illimitées… » – Bruno A., indépendant et gérant d’entreprise depuis plus de 11 ans.

Comment les Belges peuvent-ils encore s’armer face à la crise du pouvoir d’achat ?

Comme le montre l’enquête, les Belges prenaient déjà personnellement quelques mesures pour faire face à l’impact de la crise (actuelle et future). Cynthia Ghysels est l’une des rares life planners agréés en Belgique et coach du bonheur chez NN. Elle a créé « Life Planning », une méthode pour découvrir comment donner du sens à sa propre vie et comment faire de meilleurs choix, une méthode pratique et concrète applicable aux entrepreneurs, aux sportifs de haut niveau, aux entreprises et à leurs leaders, à la recherche d’évolution personnelle et d’efficacité commerciale. Elle donne 5 conseils pratiques pour renforcer sa sérénité financière en temps de crise :

• La diffusion constante de mauvaises nouvelles peut peser sur la tranquillité d’esprit. Faites donc preuve de discernement quant aux informations que vous suivez et filtrez ce que vous lisez.
• Les périodes de crise sont des moments difficiles qui mettent les affaires à rude épreuve. C’est l’occasion de porter un regard critique sur ses propres dépenses.
• Réfléchissez activement aux priorités et placez-les en haut de votre liste. En mettant certaines choses au ralenti, vous vous octroyez une marge de manoeuvre financière pour les vraies priorités.
• Soyez conscient du fait qu’il s’agit d’une phase temporaire. Certains revenus et dépenses doivent peut-être actuellement être adaptés, mais cela ne veut pas dire que ces changements sont définitifs.
• Si vous avez personnellement du mal à voir les solutions ou les prochaines étapes à suivre, l’avis d’une autre personne pourrait vous aider à réfléchir à la façon de définir différemment les priorités, les dépenses et les revenus.

Source: l’enquête de l’assureur-vie NN, menée par le bureau d’études indépendant Indiville, a été réalisée en ligne auprès de 8.807 Belges, à sept moments de mesure différents. ​La population sondée à chaque moment de mesure se compose de personnes âgées de 18 à 79 ans et est représentative de la Belgique. La marge d’erreur maximale est de 3 % par mesure. En septembre 2022, un nouveau baromètre a été établi afin d’identifier les évolutions à long terme.