L’augmentation effective du nombre de jeunes en début d’activité tend à démontrer que c’est à un jeune âge que notre esprit d’entreprise est le plus fort. C’est ce qui ressort de l’enquête annuelle menée par SD Worx auprès de 16.011 travailleurs dans 10 pays européens, dont 1 000 Belges actifs. Le guichet d’entreprises pour les indépendants Xerius le confirme également en analysant les chiffres effectifs de l’INASTI : c’est chez les moins de 25 ans que le nombre de débuts d’activité a le plus augmenté au cours des quatre dernières années (+8%).
Les étudiants-indépendants sont également concernés et se lancent activement dans cette aventure avant l’âge de 25 ans. Parmi tous les étudiants-indépendants démarrés chez Xerius depuis 2017, un quart (24%) est désormais indépendant à titre principal ou secondaire. Près d’un sur trois (29%) est encore actif en tant qu’étudiant-indépendant.
Le sens de l’esprit d’entreprise est le plus élevé chez les moins de 25 ans
En 2024, la moitié des jeunes Belges (moins de 25 ans) envisage de créer sa propre entreprise, éventuellement comme activité secondaire. À partir de 25 ans, cette forte volonté retombe : chez les 25-34 ans, elle est d’un quart (25%), puis chez les 35-49 ans, il s’agit d’un Belge sur cinq (20%) qui aimerait créer sa propre entreprise. Au-delà de 50 ans, cette soif d’entreprendre tombe à 8% (et moins). En moyenne, un Belge sur cinq (19%) aimerait créer sa propre entreprise, que ce soit à titre d’activité secondaire ou non, selon SD Worx.
Damien Dumortier, Team Leader du service dirigeants chez SD Worx : « Ce sont les jeunes qui ont le plus envie de créer leur propre entreprise. Ils ne sont généralement pas encore liés par des engagements financiers importants et sont donc plus enclins à prendre des risques et poursuivre leurs rêves d’entreprise. De nombreux jeunes développent déjà une idée concrète au cours de leurs études et voient dans l’entrepreneuriat le moyen d’être leur propre patron et de profiter de la liberté qui en découle. Même si l’embauche de personnel n’est pas encore à l’ordre du jour pour eux, ils assument déjà le rôle de chef d’entreprise et sont déterminés à développer leur activité. »
Le nombre de débuts d’activité est en hausse chez les moins de 25 ans
« L’esprit d’entreprise des jeunes se traduit également dans les chiffres effectifs », observe Stéphanie Gowenko de Xerius, en analysant les chiffres effectifs de l’INASTI en matière de création d’entreprise2. « Le nombre de débuts d’activité chez les moins de 25 ans a augmenté de 8 % en quatre ans. Dans les autres tranches d’âge, il n’y a pas d’augmentation. »
Globalement, en 2023, près de 22.000 (21.948) jeunes âgés de 18 à 25 ans se sont lancés en tant qu’indépendants (ceux assujettis à l’assurance). La même année, 5 836 jeunes indépendants (18-25 ans) ont également cessé leur activité. Cela représente un rapport d’environ un sur quatre (27%).
Sur quatre ans (entre 2019 et 2023), le nombre de débuts d’activité chez les jeunes de moins de 25 ans a augmenté de 8%. C’est la part des 18-22 ans qui a le plus augmenté (13%), suivi de près par le groupe des 22-25 ans (5 %). Ce groupe représente donc 18% de tous les débuts d’activité en 2023 (contre 16% en 2019). Le groupe le plus important de débuts d’activité en 2023 se situe chez les 25-30 ans, suivi par les 30-35 ans. Ensemble, ils représentent 35 % (contre 34% en 2019) des débuts d’activité. L’âge moyen pour créer sa propre entreprise est de 35 ans (INASTI). Dans les autres groupes d’âge (de 25 à 70 ans), on observe un déclin.
Être étudiant-indépendant : une possibilité jusqu’à l’âge de 25 ans
En 2023, quatre jeunes (moins de 25 ans) en début d’activité sur dix sont des étudiants-indépendants (39%). Fin 2023, le gouvernement comptait près de 9 000 étudiants-indépendants (8.636 exactement). Lancé en 2017, le statut a connu une croissance jusqu’à la fin de l’année 2021. Les deux dernières années ont enregistré une légère baisse, comme observé dans les chiffres totaux de l’INASTI. Pour la période 2017-2023, le taux de croissance annuel moyen reste toutefois élevé, atteignant +8,1%.
« C’est précisément pour encourager l’esprit d’entreprise chez les jeunes que le gouvernement a créé le statut spécial d’étudiant-indépendant en 2017. Grâce à celui-ci, les étudiants peuvent dégager du temps pour combiner une activité indépendante avec leurs études, tout en bénéficiant d’une série d’avantages, réduisant notamment les obstacles sociaux et fiscaux. » explique Stéphanie Gowenko de Xerius. « Il est important de stimuler l’esprit d’entreprise dès le plus jeune âge : en tant qu’étudiant-indépendant, vous pouvez tester votre idée d’entreprise, acquérir de l’expérience et développer un réseau, tout en vous familiarisant avec les formalités administratives, comme le paiement de la TVA par exemple. En fin de compte, il est important de s’assurer que votre entreprise soit une réussite financière. »
« Se lancer en tant qu’étudiant-indépendant est un moyen unique de goûter à l’entrepreneuriat en toute sécurité. Parmi tous les étudiants-indépendants qui ont démarré chez Xerius depuis 2017, plus de la moitié (53 %) sont toujours actifs. Un quart d’entre eux (24 %) sont devenus indépendants à titre principal ou secondaire. Près d’un sur trois (29 %) est encore actif en tant qu’étudiant-indépendant (jusqu’à 25 ans) », continue Stéphanie Gowenko.
Une personne sur trois âgée de 25 à 40 ans envisage de se lancer dans une activité secondaire
Vous avez plus de 25 ans et vous avez envie de créer votre propre entreprise ? Il n’est pas trop tard. L’âge moyen est d’ailleurs de 35 ans. Damien Dumortier de SD Worx poursuit : « Notre récente enquête SD Worx montre que l’intérêt pour une activité secondaire est également élevé entre 25 et 40 ans : une personne sur trois (30 %) considère alors qu’il s’agit d’une véritable option. Il s’agit en effet d’une alternative fiable pour les travailleurs qui, par exemple, ont déjà une famille et des charges financières. En outre, l’activité secondaire peut être un tremplin idéal pour devenir un jour pleinement indépendant. »
« Avec une activité secondaire, vous conservez la sécurité financière de votre activité principale », explique Stéphanie Gowenko de Xerius. « Il s’agit d’un complément financier non-négligeable. En outre, vous pouvez déduire (partiellement) les frais que vous engagez pour votre activité secondaire en tant que frais professionnels. Ces frais déductibles ont un impact favorable sur vos impôts, qui peuvent d’ailleurs augmenter au fur et à mesure avec vos revenus. »
Source: SD Worx