Le coût d’occupation d’un bureau en Belgique a baissé de 2% par rapport à l’an dernier (11.759 € contre 12.017 € en 2014). Il reste cependant 39 % plus élevé que la moyenne européenne. La Belgique occupe la 9e place du coût des bureaux le plus cher sur 29 pays européens. C’est en Suisse qu’il est le plus élevé avec 17.862 €, et en Bulgarie qu’il est le plus bas avec 2.513 €.
C’est ce que révèle l’étude Occupiers Cost Index (OCI) publiée début décembre par Colliers International. Cet indice calcule le coût moyen annuel attribué à l’environnement de travail par équivalent temps plein.
De 2006 à 2015, le coût d’occupation des bureaux a baissé de 19 % dans notre pays, une belle économie certes, mais qui est loin d’atteindre celle réalisée par les Pays-Bas, où le coût des bureaux a baissé de 15 % au cours de ces deux dernières années.
Chez nos voisins néerlandais, le coût des bureaux par collaborateur ne s’élève qu’à trois quarts du coût des bureaux dans notre pays. En Allemagne aussi, le coût des bureaux est moins élevé. Il est inférieur à l’indice OCI belge de 21 %. Le Luxembourg et la France ont par contre un coût des bureaux plus élevé que la Belgique, de respectivement 26 % et 20 %.
Le Belge, plutôt conservateur, hésite à revoir ses contrats locatifs. D’après les responsables de l’étude, la simple ‘remise en question’ de ces contrats pourrait générer une économie de l’ordre de 10 à 15%. En termes de Facilities Management, le coût du personnel pour la gestion des fonctions centrales du bâtiment a augmenté de 30 % sur une base annuelle. Il s’agit concrètement du coût de gestion lié à l’accroissement de la durabilité du bâtiment (optimisation de la consommation énergétique et réduction des déchets), du contrôle de qualité et de la gestion des risques (analyse des risques et exercices d’évacuation). Ce poste de coûts ne représente toutefois qu’une petite proportion de l’indice OCI, mais il a augmenté de 25 % en moyenne dans toute l’Europe. La hausse est généralisée et plus élevée en Belgique, qui se classe au 3e rang européen. L’augmentation de ce coût de gestion serait lié à la recherche de petites économies, aux dépends d’une renégociation susceptible d’avoir un impact nettement plus significatif.