Et pourtant la situation s’améliore ! Les États centraux de l’UE épuisent en moyenne leurs ressources le 6 décembre, soit 25 jours avant la fin de l’année. C’est quasiment 7 jours plus tard que l’année d’avant.
L’objectif de cette étude menée par l’Institut Molinari est de comparer les recettes et les dépenses des administrations centrales des 28 pays membres de l’Union européenne (UE) pour déterminer le jour à partir duquel elles ont épuisé toutes leurs recettes annuelles et commencent à vivre à crédit. Ce travail est fait au niveau des 28 pays de l’UE, à partir des dernières données annuelles d’Eurostat, mises à jour le 23 octobre 2017. Il permet de mesurer l’évolution des déséquilibres dans le temps et de comparer la situation des différents pays.
Parmi les 28 administrations centrales de l’UE, 4 étaient en situation excédentaire l’an passé, dont la Suède, avec un excédent équivalent à 20 jours de dépenses, et l’Allemagne, avec un excédent de 7 jours de dépenses. Leurs recettes de l’année leur ont permis de financer toutes les dépenses de l’année et de se désendetter.
Les 24 autres administrations centrales dépensaient la totalité de leurs recettes avant la fin de l’année. Pour 15 d’entre elles les ressources étaient consommées en décembre et pour 9 d’entre elles dès novembre.
En dépit de cette amélioration, les États centraux restent le point noir des finances publiques européennes. Au niveau de l’UE, les administrations centrales expliquent l’essentiel des dérapages des comptes publics (25 jours non financés). Les administrations locales sont équilibrées depuis 2014 (4 jours d’excédent en 2016). C’est aussi le cas des administrations de sécurité sociale depuis 2016
(1 jour d’excédent). Conséquence, toutes administrations confondues, les différents pays de l’UE avaient consommé la totalité de leurs recettes publiques 13 jours avant la fin de l’année. C’est 5 jours plus tard que l’année d’avant.
Les mauvais élèves
La situation de l’administration centrale française, dégradée, continue de se détériorer contrairement au reste de l’UE. L’administration centrale française a dépensé l’intégralité de ses ressources le 7 novembre, 55 jours avant la fin de l’année. Elle représente désormais le plus grand déséquilibre au sein l’UE, devant l’Espagne (50 jours) et la Roumanie (48 jours). La Belgique se situe quant à elle à 35 jours. L’écart se creuse aussi entre la France et la moyenne de l’UE, il est maintenant de près de 30 jours, contre 22 jours l’année d’avant. Ces contre-performances s’expliquent par l’incapacité française à rééquilibrer durablement les comptes suite à la dernière crise. Alors que les administrations centrales de l’UE ont profité des 7 dernières années pour résorber leurs déficits, ce n’est pas ce qu’on constate en France.
Un calendrier qui se resserre.
Par rapport à la précédente édition, on constate un resserrement du calendrier. Là où une administration centrale avait tout dépensé dès octobre, il n’en reste plus aucune. Parmi les 28 administrations centrales de l’UE, 4 étaient en situation excédentaire l’an passé, dont la Suède, avec un excédent équivalent à 20 jours de dépenses, et l’Allemagne, avec un excédent de 7 jours de dépenses. Leurs recettes de l’année leur ont permis de financer toutes les dépenses de l’année et de se désendetter. Les 24 autres administrations centrales ont dépensé la totalité de leurs recettes avant la fin de l’année.
La situation globale de l’UE s’améliore pour la 7ème année consécutive. Les derniers chiffres d’Eurostat montrent que les administrations centrales de l’UE ont au global dépensé toutes leurs recettes 25 jours avant la fin de l’année. Leur situation continue au global à s’améliorer, avec un gain de quasiment 7 jours par rapport à la précédente édition. Pour autant, en dépit d’une baisse significative depuis 2009, le nombre de jours de dépenses non financées reste supérieur aux derniers chiffres enregistrés avant la crise dans les 28 États.
Source : Institut Molinari