Retour sur une conversation de cette semaine pré-rentrée… Nous nous étonnons de ce constat qui sonne comme une évidence: nos organisations prônent aujourd’hui la priorité donnée à la bienveillance lorsqu’il s’agit de gérer, d’accompagner, de développer des équipes et des collaborateurs. Mais enfin… Un manager est bienveillant par définition. Comment pourrait-il en être autrement?  La bienveillance n’est-elle pas un pré-requis lorsqu’il s’agit de confier une responsabilité d’encadrement à l’un d’entre nous?

Il nous semblerait logique en effet que nos responsables hiérarchiques se voient attribuer leurs fonctions managériales justement parce qu’ils sont bienveillants! Il est loin le temps où certains pouvaient régner par la terreur, inspirant la crainte et le respect acquis via une réputation certaine de ‘tueur’ à qui rien ou presque ne résiste dans l’entreprise.

Pour être désigné manager en 2018, il faut justement avoir démontré une réelle bienveillance et non promettre d’en apprendre les fondamentaux puisqu’il semblerait que, désormais, nos braves collaborateurs souhaitent être approchés de la sorte…

Soit. Passons de l’ironie à la compréhension. Etre bienveillant dans son management, cela veut dire quoi aujourd’hui? Privilégions la simplicité comme toujours : la bienveillance commence par le simple fait d’aimer les gens ou, a minima, d’apprécier de se préoccuper de leur bien-être.

Ensuite, cela implique d’intégrer dans son fonctionnement personnel la diversité. Autrement dit, d’accepter les différences affichées par nos collaborateurs et de veiller à ce que celles-ci ne soient en aucun cas à l’origine d’une forme quelconque d’inéquité.

Il s’agit enfin d’être disponible… La belle affaire! Les interrogations et autres sources d’inconfort de nos collègues ne souffrent pas d’attendre, même si elles peuvent parfois sembler légères, idiotes ou hors cadre.

Rien de compliqué dans tout ceci, n’est-ce pas? Allons-nous vraiment devoir ré-apprendre la bienveillance à nos managers?

Jean-Paul ERHARD