Le secteur actuel de l’externalisation informatique est en pleine accélération, avec des fournisseurs de services informatiques spécialisés de plus en plus innovants et flexibles (cfr la 8e étude « Service Provider and Performance Satisfaction » (SPSS) de KPMG). Pour les clients, l’externalisation informatique est de plus en plus complexe et n’est plus le domaine exclusif du CIO.

L’étude annuelle de KPMG porte sur 2100 contrats d’externalisation IT (y compris 70 contrats belges) d’une valeur de 11 milliards d’euros. Elle montre que ma satisfaction relative à l’externalisation informatique est plus faible en Europe que dans d’autres régions. En Europe, 53% se déclarent satisfaits ou très satisfaits, contre 66 en région Asie-Pacifique et 68 en Amérique du Nord et du Sud. La satisfaction sur le plan de l’innovation est plus élevée (70% contre 61%) lorsque la sous-traitance est confiée à des prestataires de services offrant des services spécialisés tels que le « Cloud Computing » (SaaS, Paas, IaaS…). Pourtant, de nombreuses entreprises recherchant l’innovation n’osent pas encore aller vers le Cloud.
L’externalisation est de plus en plus complexe (du fait d’un mix de fournisseurs de services, contrats, localisations (offshore), services partagés, services en interne, nouvelles technologies telles que le Cloud…). Enfin, la satisfaction vis-à-vis de l’externalisation informatique est proportionnelle à la bonne gouvernance de la sous-traitance mise en œuvre par l’entreprise. L’importance de la gouvernance continue de croître parce que la gestion de l’externalisation s’avère de plus en plus complexe.

IT-outsourcing : bien plus que des économies de coûts

Lorsque l’enquête a été menée pour la première fois, les répondants souhaitaient principalement réduire les coûts en externalisant l’IT (> 50% des répondants). L’étude de cette année révèle que, outre le coût (toujours le plus important), les motivations suivantes jouent en faveur de l’externalisation :
– amélioration de la qualité (21%)
– accès à la connaissance et aux compétences (19%) et
– un délai de « Go-To-Market » plus court des nouveaux services (11%).
Partout dans le monde, cette tendance indique que l’externalisation gagne en maturité et que l’on s’intéresse également à la création de valeur, à côté des économies de coût.

Le Cloud en soutien du changement organisationnel ?

Les clients des fournisseurs de Cloud évaluent leurs capacités d’innovation supérieure à la moyenne et considèrent l’utilisation des services liés au Cloud comme un catalyseur pour les changements organisationnels jugés nécessaires. Pourtant, 60% des entreprises et organisations utilisent les services Cloud de manière limitée (moins de 10% du budget informatique).

À la question de savoir pourquoi les entreprises sont réticentes à l’utilisation de services Cloud, les niveaux C interrogés ont donné les trois raisons principales suivantes :
– risques liés à la localisation des données, la sécurité et la vie privée (28%),
– préoccupations concernant la réglementation et la conformité (16%),
– scepticisme quant à la soi-disant facilité avec laquelle les services Cloud peuvent être intégrés aux systèmes informatiques existants (17%).