Bain de sang social en vue dans le secteur des titres-services en Wallonie.

Pas moins de 15 000 aides-ménagères risquent de perdre leur emploi avant la fin de l’année en Wallonie. C’est ce qu’affirme Federgon, la fédération des prestataires de services RH qui représente notamment les entreprises titres-services. L’avant-projet d’arrêté relatif au secteur des titres-services qui a été présenté cette semaine par le gouvernement wallon accroît encore sérieusement les coûts et les obligations des entreprises. Celles-ci ne recevront en revanche aucune compensation suffisante et perdront l’unique possibilité d’éviter la vente à perte, en interdisant les frais complémentaires.

« Les coûts et obligations supplémentaires prévus par l’avant-projet d’arrêté sont totalement inacceptables pour les entreprises », souligne Arnaud le Grelle, Directeur Wallonie-Bruxelles chez Federgon. « Aujourd’hui, dans beaucoup d’entreprises, les coûts sont supérieurs aux recettes. Les entreprises, qu’il s’agisse de grosses structures ou de PME, n’ont déjà plus d’oxygène. Beaucoup d’entre elles n’ont tout simplement plus de marge et ne pourront pas supporter ce surcroît de charges. La situation est franchement alarmante, comme le confirment d’ailleurs une série d’études indépendantes », poursuit Arnaud le Grelle.

La situation des entreprises est aujourd’hui d’une gravité telle que chaque centime compte. Federgon estime qu’il n’est plus temps d’opposer aides-ménagères et structures agréées. Leur sort est lié. Sans aides-ménagères, pas d’entreprises et pas d’aides-ménagères sans entreprises durables. Mais aujourd’hui, les entreprises n’ont plus les moyens de faire face. Ni aux demandes salariales, ni de garantir des entreprises saines en capacité de respecter leurs obligations de manière durable. Indexer le prix pour le consommateur est positif, mais la proposition de la ministre ne va pas assez loin. L’interdiction de facturer à l’avenir des frais supplémentaires aux clients et l’obligation de rembourser l’intégralité des frais de transport (entre le domicile et le lieu de travail) sont insoutenables pour les entreprises, qui n’ont tout simplement pas aujourd’hui les moyens de supporter de telles mesures.

Les entreprises titres-services tirent la sonnette d’alarme. Si l’avant-projet n’est pas fondamentalement modifié, elles estiment que pas moins de 15 000 aides-ménagères wallonnes risquent de perdre leur emploi avant la fin de l’année. « Nous voulons absolument éviter un bain de sang social », affirme Arnaud le Grelle de Federgon. « Les entreprises demandent à être entendues. Depuis des années, nous demandons l’écoute et la transparence. Il y va de l’intérêt du secteur, des entreprises et surtout des aides-ménagères elles-mêmes. Il s’agit de respect. »

 

Source: Federgon

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