Baromètre économique des PME: la confiance des patrons en baisse

Les PME constituent désormais le poumon de l’économie wallonne et bruxelloise. Leur impact sur l’emploi est essentiel. L’UCM a créé un indicateur de conjoncture pour les PME wallonnes et bruxelloises. Ce « baromètre » réalisé chaque trimestre, sur base des réponses d’un panel de chefs PME à un questionnaire, permet d’établir un indicateur général de l’état de l’activité des PME dans la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Ambiance mitigée pour le 3ème trimestre 2014, comme nous l’indique le service d’étude de l’UCM.

« La confiance des chefs de PME s’établit à 96,3 au 3e trimestre 2014. Une valeur de l’indice supérieure à 100 est le signe d’une évolution positive de la conjoncture, alors qu’une valeur de l’indice en-dessous de 100 montre une évolution négative de la conjoncture. Parmi les principaux enseignements, soulignons que la confiance des chefs de PME s’établit à 96,3 au 3e trimestre 2014. L’amélioration de l’activité attendue ne s’est pas confirmée et le score des prévisions de celle-ci recule de plus d’un point, passant de 103,3 à 101,5. La confiance des chefs de PME pour les trois prochains mois est en baisse. Ces derniers estiment d’ailleurs que 2014 sera moins bonne que ce qu’ils espéraient au début de l’année. L’amélioration de l’activité attendue ne s’est pas confirmée et le score des prévisions de celle-ci recule de plus d’un point en passant de 103,3 à 101,5. La confiance des chefs de PME, pour les trois prochains mois, est en baisse. L’appréciation des responsables de PME sur le fonctionnement de l’économie dans son ensemble obtient un piètre score (87,2), pire que le chiffre du dernier trimestre (87,9). La rentabilité et l’emploi stagnent, mais on constate un très léger recul du score de la rentabilité et une légère amélioration de celui de l’emploi (94,1 et 98,1 au 3e trimestre 2014 contre respectivement 94,3 et 97,9 trois mois plus tôt). Les chefs de PME déclarent que 2014 sera moins bonne que ce qu’ils pensaient en début d’année. La composante qui tire l’indicateur de confiance vers le bas, depuis le démarrage de cette étude, est l’appréciation du fonctionnement général de l’économie (86,0). Les chefs d’entreprise jugent que, dans son ensemble, l’économie va plutôt mal. Cet indicateur se détériore par rapport à sa valeur d’il y a trois mois (87,2). »

A noter spécifiquement sur le terrain de l’emploi: « Au 3e trimestre 2014, le sous-indice de l’indicateur de conjoncture des PME basé sur l’emploi s’est établi à 98,1. Ce chiffre, inférieur à la valeur de référence est supérieur au 97,7 enregistré trois mois plus tôt. Cependant, le solde des réponses reste négatif, en faveur des employeurs qui déclarent avoir travaillé avec un volume d’emploi moins élevé qu’au trimestre précédent. Pour les prochains mois, l’emploi resterait stable ou reculerait très légèrement dans les PME, puisque le sous-indice concernant les perspectives de l’emploi se replie légèrement (98,4 contre 98,9 il y a 3 mois). »

Quels sont les facteurs qui entravent l’activité, selon l’échantillon représentatif des patrons de nos PME wallonnes et bruxelloises ? Le coût du travail reste au sommet des sujets qui « fâchent »… L’UCM reprend en effet: « Parmi les facteurs qui ont le plus entravé l’activité des PME, le coût du travail arrive en tête des préoccupations des chefs de PME. Bien que le handicap salarial par rapport à nos trois voisins ait légèrement reculé en 2012, en passant de 5,2% à 4,8%, il reste clair que le coût salarial horaire est plus important en Belgique que chez ses principaux voisins. La mise en oeuvre des mesures de réduction de cotisations patronales prévues par le nouveau gouvernement devraient apporter un début de réponse à cette préoccupation importante pour les chefs de PME. La pression fiscale (59,3%) et l’incertitude de l’environnement économique (56,5%) sont aussi évoquées par les entrepreneurs sondés. La reprise envisagée en début d’année ne se matérialise pas. Les consommateurs et les investisseurs restent frileux. De plus, l’environnement fiscal instable ne rassure pas les chefs d’entreprise. 45,4% des responsables de PME déclarent que les normes et la législation relative à leur activité sont excessives. Les contraintes administratives auxquelles les PME font face sont de plus en plus nombreuses et coûteuses. Pour 2013, les plus de 100.000 pages qui auraient été publiées au Moniteur belge ne simplifieront pas les choses… Enfin, près d’un employeur sur cinq (18,9%) interrogé a du mal à recruter les profils nécessaires au développement de son activité. Seuls 16,0% déclaraient la même chose au trimestre précédent. »

Note: pour ce baromètre PME Wallonie-Bruxelles du 3e trimestre 2014, les questions ont été posées du 25 septembre au 17 octobre. Au total, plus de 1.000 indépendants et chefs d’entreprise ont répondu à l’enquête. Source : Baromètre-PME, UCM-Service d’Etudes

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