Le taux de chômage passe sous les 19% en Région bruxelloise. Le nombre de jeunes chercheurs d’emploi est au plus bas depuis 1992. C’est en particulier grâce à l’évolution spectaculaire du taux de chômage des jeunes que les données fournies par Actiris affichent ce bel état de santé. En effet, le nombre de jeunes chercheurs d’emploi (11.567) a baissé ce mois-ci de 12,5% sur base annuelle et de 18,7% sur deux ans.
Précision d’importance : le service public de l’emploi bruxellois communique les données relatives au taux de chômage. Celui-ci est est mesuré sur base des nouvelles données relative à la population active qui tiennent compte des évolutions récentes de l’emploi bruxellois, calculée à partir des données actualisées de la Banque nationale et de l’Enquête sur les Forces de Travail du SPF Économie. Sur base des données de l’Enquête sur les Forces de Travail, on constate que la population active occupée a augmenté en 2014 de 4,2% par rapport à l’année précédente (+0,3% pour l’ensemble de la Belgique).
Fin avril 2015, le taux de chômage, donc, s’établit à 18,9% (18,8% pour les hommes et 19,0% pour les femmes) en Région bruxelloise . En avril 2014, le taux de chômage s’établissait à 20,6%.
Fin avril 2015, on dénombre en Région de Bruxelles-Capitale 103.883 chercheurs d’emploi inoccupés (DEI), soit une diminution de 5.448 personnes par rapport à l’année précédente (-5,0%). En variation mensuelle, on constate aussi une diminution de 2.077 personnes (-2,0%).
On compte au cours du mois de mars 9.180 entrées dans le chômage (7.655 réinscriptions et 1.525 nouvelles inscriptions) contre 11.257 sorties, soit une diminution du nombre de DEI de 2.077 personnes (-2,0%).
On dénombre en Région bruxelloise 70.898 chercheurs d’emploi demandeurs d’allocations (DEDA), 5.499 jeunes en stage d’insertion professionnelle et 27.486 autres chercheurs d’emploi inscrits librement ou obligatoirement.
On retrouve dans cette dernière catégorie (« autres DEI ») des personnes qui n’ont pas encore reçu d’allocation de chômage (qui ont introduit une demande auprès de l’Onem), des personnes ayant été exclus des allocations de chômage et qui sont venus se réinscrire auprès d’Actiris, des personnes ayant un revenu d’intégration sociale ou encore des personnes qui n’ont aucun revenu de remplacement. Il est à noter qu’une partie importante de ces 27.000 CE dépendent des CPAS ou n’ont encore aucun revenu de remplacement.
On compte par ailleurs 11.567 chercheurs d’emploi de moins de 25 ans et 36.850 chercheurs d’emploi inscrits depuis moins d’un an.
On constate une diminution de -8,4% sur base annuelle du nombre de chercheurs d’emploi indemnisés (DEDA). On constate aussi une diminution annuelle du nombre de jeunes en stage d’insertion professionnelle (-399 unités, -6,8%). Quant aux autres chercheurs d’emploi, leur nombre a augmenté par contre de +5,5% sur base annuelle. Cet accroissement s’explique par l’augmentation des exclusions des droits d’allocation (notamment la limitation à 3 ans des allocations d’insertion) mais aussi par des conditions de plus en plus restrictives pour obtenir des allocations d’insertion. En effet, une partie des chômeurs exclus s’inscrivent auprès d’Actiris pour pouvoir bénéficier du revenu d’intégration auprès des CPAS.
Note de la rédaction : rendez-vous dans votre Peoplesphere du mois de mai (édition n°195) pour une rencontre particulièrement riche avec Gregor Chapelle, administrateur général d’Actiris, qui nous expliquera les raisons de cette amélioration structurelle mais aussi les défis à relever afin de poursuivre le redressement de l’emploi en région de Bruxelles-Capitale.