L’UCM, par exemple, indique « qu’il ne faudrait pas que cette mesure absorbe tout l’effort budgétaire de réduction du coût du travail. Une telle révision des taux ne concerne en effet pratiquement pas les bas salaires. Elle intéresse donc moins les PME et répond mal au problème du chômage. »
Elle précise encore : « il faut rétablir la compétitivité des entreprises belges par rapport aux pays voisins. L’idée de réduire le taux facial des cotisations patronales de 33 % à 25 % est donc excellente. Elle est lisible à l’international et de nature à effacer une part notable du handicap compétitif accumulé depuis la loi de 1996. Il est cependant nécessaire de prévoir une baisse comparable ou proportionnelle pour les bas salaires. Les cotisations patronales sont en effet moins élevées sur les revenus les plus bas et le gouvernement sortant a programmé des allègements jusqu’en 2019. En fait, les PME, qui emploient beaucoup de personnes peu qualifiées et dont le rôle dans la lutte contre le chômage est donc essentiel, ne bénéficieraient pas ou peu de ces nouvelles réductions. »
On comprend donc que les mesures envisagées pourraient, sans prise en compte spécifique des charges patronales sur les bas salaires, exclure de facto les petites et moyennes entreprises qui assurent l’essentiel du volume de l’emploi et portent majoritairement l’effort de lutte contre le chômage pour les personnes les moins qualifiées. A suivre donc… Et l’occasion de vous rappeler notre rendez-vous du 09 octobre prochain au cours duquel nous analyserons ensemble l’impact des dossiers soulevés par la coalition suédoise sur le coût du travail : www.peoplesphere.be/laborcost/