De moins en moins de travailleurs se mettent en arrêt maladie

En 2014, les travailleurs se sont moins souvent portés malades que les années précédentes. Même si le taux d’absentéisme total s’est stabilisé l’année dernière, la durée moyenne des absences ne cesse d’augmenter au fil des ans.

Ce constat ressort de l’étude annuelle sur l’absentéisme dans le secteur privé menée par Securex, basée sur les données de l’absentéisme enregistrées par plus de 25 000 employeurs pour 250 000 travailleurs.Il est important de souligner qu’une diminution des absences pour cause de maladie ne signifie pas forcément qu’il y a moins de travailleurs malades. De plus, cette diminution pourrait entraîner, à terme, une augmentation des absences de longue durée.

Le nombre de notifications de maladie par travailleur atteint son niveau le plus bas en huit ans

En 2014, les travailleurs ont été en moyenne 1,01 fois absents pour cause de maladie ou d’accident privé, contre 1,18 fois en 2009, qui était l’année record. Le nombre de notifications de maladie par travailleur atteint ainsi son niveau le plus bas en huit ans. On constate également une diminution un peu moins forte, mais néanmoins significative du pourcentage d’absents (- 4 %). Ce pourcentage est le nombre de travailleurs présentant au moins un jour d’absentéisme en 2014 par rapport au nombre total de travailleurs. En 2014, 51 travailleurs sur 100 ont été absents pendant au moins 1 jour, alors qu’on notait une progression permanente ces dernières années.

Pour la première fois depuis 2001, le nombre quotidien d’absences pour cause de maladie est stable, mais la durée moyenne continue d’augmenter

En 2014, on a dénombré plus de 6 travailleurs absents pour cause de maladie ou d’accident privé sur 100 (6,3 %) par jour ouvrable. Les taux d’absentéisme pour maladie de courte durée (moins d’un mois) et de longue durée (plus d’un an), respectivement de 2,04 % et 2,32 %, sont restés stables en 2014. En revanche, le taux d’absentéisme pour maladie de durée moyenne a connu une augmentation considérable, en passant de 1,86 % en 2013 à 1,94 % en 2014. Malgré cette augmentation, le taux d’absentéisme total pour maladie semble se stabiliser dans le secteur privé belge, après une augmentation quasi structurelle depuis 2001. Cependant, la durée moyenne des absences ne cesse d’augmenter (+ 9 % par rapport à 2013). En 2014, une absence pour maladie a duré en moyenne 15,35 jours ouvrables, contre 14,05 en 2013.

La diminution des notifications de maladie est surtout perceptible dans les secteurs occupant plus d’hommes, de travailleurs à temps partiel et d’employés

En général, les secteurs qui présentent un faible nombre de notifications de maladie par travailleur comptent plus d’hommes que de femmes (agriculture et horticulture, ciment, sport, pompes funèbres) et/ou un nombre élevé de travailleurs à temps partiel (pompes funèbres, enseignement, hôtellerie). Certains secteurs emploient exclusivement (sport, enseignement) ou majoritairement (divertissement, immobilier) des employés. De plus, les entreprises de ces secteurs sont de petites entreprises (jusqu’à 35 travailleurs). Plus l’entreprise est petite, moins les travailleurs sont malades.

Comment expliquer la diminution des notifications de maladie ?

L’épidémie de grippe inhabituellement courte en 2014 explique l’évolution des absences courtes et fréquentes durant le premier semestre de 2014. La fréquence des absences a essentiellement diminué au premier trimestre de 2014, de 16 % par rapport à 2013 (et – 8 % pour toute l’année 2014 par rapport à 2013).

La tendance à la baisse du nombre de notifications de maladie par travailleur peut s’expliquer par une augmentation du présentéisme, qui implique que les travailleurs continuent à travailler quand ils sont malades.

Une précédente étude le présentéisme a révélé qu’en 2012, plus de 71 % des travailleurs ayant des problèmes de santé ont travaillé au moins 1 jour en étant malades. Ce sont surtout les jeunes, les personnes hautement qualifiées, les employés et les cadres dirigeants qui ont travaillé un jour malgré leur état souffrant. Certains l’ont fait parce qu’ils aiment travailler ou en raison d’un certain engagement, d’autres par peur de perdre leur emploi. En outre, le télétravail, qui concerne principalement les managers, les chefs d’entreprise, les professions intellectuelles et artistiques, a manifestement incité le travailleur à continuer à travailler même en étant malade. Pour les ouvriers, il est généralement plus difficile de travailler à domicile, ce qui peut expliquer que la diminution de la fréquence d’absentéisme soit plus importante chez les employés que chez les ouvriers.

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