Diminuer enfin le coût du travail pour retrouver notre attractivité: la Belgique recule au 52ème rang du classement Total Workforce Index™.

ManpowerGroup publie la onzième édition de son classement mondial de la main-d’œuvre (Total Workforce Index™). À l’instar du Produit Intérieur Brut (PIB) utilisé comme indicateur pour mesurer les performances des économies, l’indice mondial de la main-d’œuvre (TWI) de ManpowerGroup mesure l’attractivité du marché du travail d’un pays sur base de plus de 200 critères-clés répartis en 4 catégories : la disponibilité des compétences, le coût du travail, le cadre réglementaire et la productivité.

Pour l’année 2024, la Belgique occupe la 52e place (sur 64) de ce classement au niveau mondial et la 27e place (sur 33) dans la région EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique). C’est un recul de 2 places au niveau mondial et un statu quo au niveau régional.

Au cours d’une année marquée par des avancées technologiques, des bouleversements géopolitiques et une attention accrue portée à la durabilité, le Total Workforce Index™ (TWI) annuel de ManpowerGroup révèle un paysage mondial des talents en pleine évolution et de plus en plus concurrentiel. Le TWI, qui compare les conditions d’embauche, de gestion et de rétention des talents (fixes et flexibles) dans 64 marchés du travail mondiaux en évaluant plus de 200 facteurs, a introduit de nouvelles mesures pour l’intelligence artificielle (IA), la durabilité, la paix et la stabilité, ce qui a considérablement influencé les classements de cette année. Bien que les États-Unis, Singapour et le Canada conservent les trois premières places pour la quatrième année consécutive, ces nouvelles mesures ont remodelé l’environnement concurrentiel de la main-d’œuvre mondiale, tandis qu’au niveau européen les trois premières places sont occupées par l’Irlande, le Royaume-Uni et la Suisse.

Parmi les mouvements observés dans le classement mondial, on peut épingler les Emirats Arabes qui grimpe à la 7e place, alors que ce pays n’occupait que la 22e place en 2022, la percée de la Chine (10e) qui fait son apparition dans le top 10 pour la première fois, la progression de 11 places de l’Inde (34e) ou inversement, le recul de 9 places d’Israël qui se retrouve à la 14e position du classement. Le rapport met également en évidence les avancées des pays sur les 4 catégories analysées, traduisant des progrès réalisés au niveau de la participation au marché du travail, de l’innovation, de la transition vers une économie plus verte, de l’éducation mais également de la flexibilité, du cadre réglementaire ou du coût de la main-d’œuvre.

La Belgique en 52e position sur 64 au niveau mondial

Par rapport aux autres pays européens, avec sa 52e place au niveau mondial, la Belgique se situe nettement derrière l’Irlande (5e), le Royaume-Uni (6e), la Suisse (8e, gain de 2 places), les Pays-Bas (15e), le Portugal (26e, gain de 3 places) la Suède (27e), l’Allemagne (36e, gain de 6 places), la France (39, gain de 4 places), Grand-Duché du Luxembourg (40e, gain de 6 places),
la Pologne (41e), l‘Espagne (51e). Seuls cinq marchés de l’emploi européens se montrent moins attractifs que la Belgique : il s’agit de la Grèce (53e), de la Serbie (54e), de la Slovaquie (56e), de l’Italie (57e), et de la Turquie (59e).

« Alors que le marché de l’emploi est sous pression en raison des incertitudes économiques, la nouvelle édition de notre classement mondial de la main-d’œuvre fait apparaître les faiblesses structurelles de notre pays » déclare Sébastien Delfosse, Managing Director de ManpowerGroup BeLux. « L’attractivité de la Belgique est gravement affectée par sa 62e position sur 64 en matière de coût du travail, tandis que la compétition entre les pays au niveau mondial – Europe, Etats-Unis, Chine –, mais également entre les pays européens ne cesse de se renforcer pour attirer les investisseurs. Les atouts traditionnels de la Belgique comme la qualité de sa main-d’œuvre et sa productivité ne parviennent pas à compenser ses mauvaises performances sur les critères du coût du travail, du taux d’emploi et du cadre règlementaire trop rigide. Cette situation représente une réelle menace pour notre industrie et la prospérité de notre pays, à un moment où les économies se transforment à un rythme accéléré. Il est urgent de diminuer le coût du travail et de faire preuve d’une plus grande ambition pour affronter les défis de demain. »

Points forts et points faibles de la Belgique

La Belgique se distingue par des scores divergents sur les 4 critères étudiés : elle occupe une bonne 18e place à l’échelle mondiale pour le critère de la disponibilité des talents (recul de 2 places). Avec une 31e place, notre pays se trouve encore dans la première partie du tableau au niveau de la Productivité (recul de 3 places). En revanche, la Belgique demeure nettement en retard en ce qui concerne le cadre réglementaire, jugé trop rigide comme le confirme sa 47e place (gain de 3 places), tandis qu’elle occupe la 62e position avec la France au niveau du coût du travail (statu quo), l’Autriche figurant en dernière position sur ce critère.

La Belgique occupe également la 25e position sur le critère du télétravail. Ce critère évalue les différentes dimensions du télétravail tels que le nombre de personnes capables de travailler à distance, l’accès aux technologies et la performance des outils de communication, la maîtrise des risques liés à la cybersécurité, la performance des services en ligne de l’administration, les aspects réglementaires ou la dimension humaine (accès à des services de garde d’enfants). « C’est une bonne performance au niveau mondial, mais là-aussi nous sommes cependant loin derrière Le Grand-Duché du Luxembourg (4e), les Pays-Bas (5e), le Royaume-Uni (12e) ou la France (13e) » ajoute Sébastien Delfosse.

Parmi les points forts de la Belgique, le rapport de ManpowerGroup met notamment en évidence qualité de notre main-d’œuvre avec 49% de travailleurs hautement qualifiés et 60% maîtrise de l’anglais. Il faut aussi retenir la dixième place de notre pays sur le critère de l’égalité des genres (sur 146 pays). La Belgique se place également en 15e position (sur 132 pays) sur l’Indice Mondial de l’Innovation dévoilant les économies les plus innovantes sur base de 80 critères et en 12e position (sur 160) sur le Global Green Economy Index™ (GGEI) mesurant les performances en matière de durabilité sur base de 18 critères.

Principaux défis à relever sur les marchés du travail au niveau mondial

Dans son rapport mondial, ManpowerGroup identifie 4 défis majeurs à relever sur les marchés du travail au niveau mondial :

  1. Disruption technologique : L’automatisation, l’IA générative et la transformation numérique redéfinissent les industries et les marchés qui n’investissent pas dans l’innovation et les infrastructures technologiques, les amènent souvent à sous-performer dans le TWI. Dans ce contexte, les entreprises doivent adopter des stratégies visant à soutenir l’attraction des talents, la montée en compétences et l’intégration de nouveaux outils.
  2. Pénurie de talents persistantes : Les indicateurs du TWI sur la disponibilité de la main-d’œuvre et l’accès à des viviers de talents durables soulignent l’impact des pénuries de talents et des bouleversements démographiques sur les décisions des employeurs. Les entreprises sont à la recherche de solutions garantissant un flux constant de travailleurs qualifiés grâce à des efforts ciblés de recrutement, de développement et de rétention.
  3. Risques économiques et géopolitiques persistants : Des facteurs tels que l’inflation, la charge fiscale, la pression sur les salaires, la volatilité des devises et l’instabilité politique influencent considérablement les investissements dans la main-d’œuvre, alors que les organisations développent des stratégies pour atténuer les risques, réduire les coûts et investir dans des mains-d’œuvre et des environnements durables. Cela inclut l’ajustement des stratégies de localisation et la gestion des risques financiers pour maintenir la stabilité opérationnelle.
  4. Évolution des indicateurs de la main-d’œuvre : Pour répondre aux évolutions liées à l’intelligence artificielle et à la recherche d’un futur durable, les entreprises doivent mettre en place des stratégies flexibles qui s’adaptent aux nouveaux besoins. Afin de rester compétitives, les entreprises devront évaluer leurs performances sur base d’indicateurs actualisés. Cela implique notamment de se concentrer sur le développement des compétences en IA et en durabilité pour répondre aux exigences futures.

 

Source: ManpowerGroup

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