À la naissance d’un enfant, les hommes et les femmes posent des choix très différents quant à leur participation au marché du travail. En dépit d’une forte progression du taux d’emploi des femmes, des écarts importants entre les genres persistent sur le marché du travail. L’article et la vidéo publiée par la Banque Nationale de Belgique analyse ces écarts au travers du prisme de la parentalité. A regarder ici!
Quitter son emploi ou réduire son temps de travail est un choix essentiellement féminin. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit d’options qui pénalisent les femmes en termes d’opportunités et de salaire. Pour les hommes, au contraire, l’effet de la parentalité est neutre, voire constitue un incitant à travailler davantage. En d’autres termes, aujourd’hui encore, les femmes sont confrontées à un compromis entre avoir des enfants et faire carrière, ce qui n’est pas le cas des hommes. Le fait que les tâches ménagères ainsi que le soin et l’éducation des enfants reposent plus largement sur les épaules des femmes n’est pas étranger à ces divergences.
Les dispositifs publics visant à mieux concilier emploi et famille, comme les congés parentaux, sont principalement l’apanage des mères. Le recours à ces possibilités est perçu comme un signe de moindre attachement au marché du travail, ce qui renforce encore les stéréotypes de genre. Il se révèle en outre préjudiciable sur le plus long terme puisqu’il réduit l’expérience accumulée.
En Belgique, en 2021, le constat est amer: alors que les femmes sont en moyenne plus éduquées que les hommes et que l’économie peine à trouver une main-d’œuvre qualifiée en nombre suffisant, des normes de genre et un partage inégal des responsabilités au sein des familles continuent de peser sur la participation des mères au marché du travail.