La situation s’améliore mais elle reste manifestement insatisfaisante. L’UCM a interrogé les indépendants sur leur sécurité sociale. C’est de très loin la pension qui reste le premier sujet de grogne. L’indemnisation des arrêts maladie et le « droit passerelle » en cas de cessation forcée sont également des points à améliorer. Une problématique de plus en plus pertinente compte tenu de l’augmentation du nombre de collaborations entre entreprises et collaborateurs dits ‘free-lances’.
L’UCM souligne que la protection sociale des indépendants a été considérablement améliorée depuis 2003. « Il reste un gros point noir : la retraite. Malgré l’alignement des montants de pension sur les minima des salariés, 82 % des indépendants estiment qu’ils recevront trop peu. Ils sont aussi 62 % à douter de la capacité de l’État à assumer la charge du vieillissement et espèrent donc une réforme qui assure plus d’équité et la pérennité du système. Cela ne signifie pas que l’allongement des carrières les réjouit : l’âge moyen idéal de départ à la pension serait de 60 ans. »
Selon l’enquête menée par l’organisation patronale, « les indépendants sont 52 % à demander une meilleure prise en charge de l’incapacité de travail. Le délai de carence (période de non-indemnisation) vient d’être ramené d’un mois à 14 jours. C’est encore trop pour les personnes sondées, qui demandent une couverture financière dès le premier jour, comme c’est le cas pour les salariés. Le droit passerelle, qui prévoit douze mois maximum d’allocations en cas de cessation forcée, est apprécié. Les indépendants ne sont pas prêts à payer davantage pour une couverture chômage. Ils souhaitent toutefois (43 %) un accès plus facile à ce droit passerelle. Prouver des revenus inférieurs à 13.550 euros pendant deux années consécutives est trop restrictif. »
L’UCM annonce qu’elle relayera ces demandes et inquiétudes des indépendants auprès des responsables politiques. Elle demandera aussi des efforts d’information : les droits sont souvent mal connus. Elle réclamera aussi l’extension à trois ans de la nouvelle réduction des cotisations pour les starters, aujourd’hui limitée à un an. C’est une mesure plébiscitée dans l’enquête.