Près de deux Belges actifs sur trois (65%) estiment qu’ils trouveraient un nouvel emploi en quelques mois s’ils le voulaient. 20% supplémentaires pensent que ce serait possible en un an. Pourtant, plus de quatre travailleurs sur dix (44,5%) déclarent qu’ils sont moins susceptibles de changer d’emploi que l’année dernière.
En outre, quatre travailleurs sur dix (39,6%) déclarent vouloir rester chez leur employeur actuel pendant toute (la suite de) leur carrière. Seul un quart (26%) des 20-30 ans est de cet avis, mais plus de la moitié des quinquagénaires (52%) déclarent vouloir rester dans leur entreprise actuelle jusqu’à la fin de leur carrière. Selon Acerta Consult : « De plus en plus d’entreprises s’efforcent d’offrir à leurs travailleurs une plus grande variété dans leur travail, en envisageant des possibilités de développement non seulement verticales, mais aussi plus souvent horizontales. »
Mon travail fait-il mon bonheur ? Pendant les mois d’été, de nombreux travailleurs se demandent s’ils souhaitent rester chez leur employeur actuel. Fait surprenant : 85% des personnes actives pensent qu’elles trouveraient un autre emploi dans l’année si elles le souhaitaient, et près de deux personnes sur trois (65,1%) pensent même qu’elles y parviendraient en quelques mois ou en quelques semaines. C’est surtout lorsque leurs objectifs personnels et leurs valeurs ne correspondent plus à ceux de l’organisation (52,2%) et que l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est rompu (50,6%) que les travailleurs regardent chez les voisins. Cela ne signifie pas pour autant que les Belges changent beaucoup d’emploi, bien au contraire : quatre travailleurs sur dix (40%) déclarent vouloir rester chez leur employeur actuel pendant toute leur carrière. Il y a deux ans, ils étaient 36%.
Le pourcentage de travailleurs qui ne souhaitent plus changer d’employeur augmente avec l’âge. Parmi les travailleurs en début de carrière (20-30 ans), un peu plus d’un quart (26,1%) pensent qu’ils ne changeront pas d’employeur pendant le reste de leur carrière. Chez les quadragénaires, c’est déjà près de quatre sur dix (39%), et chez les quinquagénaires, plus de la moitié (51%).
Anne-Sophie Bialas, senior consultant chez Acerta Consult, indique : « Les responsables ont un rôle important à jouer dans la rétention des travailleurs dans l’organisation. Ils doivent mettre en place suffisamment de moments de réflexion avec les travailleurs pour se tenir au courant de ce qui se passe dans leur quotidien. Cela permet d’établir de bons rapports et une confiance mutuelle. Une bonne entente entre l’équipe et le responsable, le sentiment d’être valorisé et des possibilités de développement suffisantes semblent être les principales motivations des travailleurs pour rester au sein de la même entreprise. Le salaire arrive juste après. Il existe donc à la fois des facteurs d’hygiène – politique de l’entreprise, environnement de travail, salaire et sécurité – et des facteurs de motivation. Parmi ces derniers, on peut citer la réussite, la reconnaissance et les opportunités de développement des travailleurs. Les employeurs pourraient faire davantage, notamment en ce qui concerne les possibilités de développement. Selon notre enquête, moins d’un quart des travailleurs estiment qu’ils bénéficient de suffisamment d’opportunités de développement (continu). »
Moins de probabilités de changer d’emploi que l’année dernière
Enfin, un nombre marquant : 44,5% des travailleurs seraient (beaucoup) moins enclins à changer d’emploi aujourd’hui que l’année dernière. Au vu de l’année corona en 2020, ce chiffre est le plus élevé depuis des années.
Anne-Sophie Bialas poursuit : « La tendance à changer d’emploi est en baisse, ce qui peut s’expliquer de différentes manières. La pénurie de main-d’œuvre et les options sur le marché du travail ont-elles été réduites ? Les turbulences et les incertitudes actuelles, ainsi que la couverture médiatique dont elles font l’objet, ont certainement un effet sur l’économie, mais la pénurie de main-d’œuvre est loin d’être derrière nous. Les personnes dont le diplôme ou l’expérience correspond au marché du travail ont bel et bien des options. Nous pensons plutôt que l’augmentation de la loyauté envers l’employeur est liée à une plus grande attention portée aux facteurs qui la favorisent. »
Source: enquête annuelle menée par l’expert des RH Acerta et le site d’emploi StepStone auprès d’environ 4000 travailleurs.