L’économie belge devrait croître de 1,2% en 2025 et de 1,1% en 2026. Cette année, l’emploi devrait augmenter de 26.000 personnes et, l’année prochaine, de 38.000 personnes. Le nombre de chômeurs indemnisés devrait reculer de 117.000 en 2026 suite à la limitation dans le temps des allocations de chômage. L’inflation devrait atteindre 2,4% cette année et redescendre à 1,4% en 2026. C’est ce qui ressort des nouvelles prévisions économiques du Bureau fédéral du Plan.
La croissance économique dans la zone euro se redresse malgré les tensions commerciales
Les hausses de droits de douane par le gouvernement américain ont, jusqu’à présent, eu des répercussions moins négatives que craint initialement sur l’activité économique aux États-Unis et dans le reste du monde. La croissance du PIB américain ne devrait cependant pas dépasser 1,6% en 2025 et en 2026, contre 2,8% en 2024. Dans la zone euro, par contre, la croissance économique devrait s’accélérer, passant de 0,9% l’an dernier à 1,3% en 2025 et 1,4% en 2026, sous l’impulsion des mesures de relance budgétaire et de l’assouplissement de la politique monétaire.
La croissance du PIB belge reste relativement stable
L’économie belge a enregistré une croissance de 1,0% en 2024. En 2025, la croissance du PIB devrait légèrement s’accélérer pour atteindre 1,2 %, portée par la consommation des particuliers – qui, pour la deuxième année consécutive, progresse plus rapidement que le revenu disponible – et les investissements des entreprises. La consommation publique et les investissements publics continuent d’augmenter significativement, principalement en raison de la hausse des dépenses de la Défense. En 2026, la croissance du PIB devrait légèrement ralentir pour s’établir à 1,1%. Les exportations et les investissements en logements devraient alors connaître une reprise modeste après plusieurs années de recul, mais la croissance de la consommation des particuliers et celle des dépenses publiques devraient nettement s’essouffler.
La croissance de l’emploi dans le secteur privé se redresse et le nombre de chômeurs indemnisés diminue fortement
En 2024, l’augmentation de l’emploi intérieur a été entièrement attribuable à la hausse de l’emploi indépendant et de l’emploi public, le nombre de salariés du secteur privé ayant été en léger recul. Cette année, l’emploi indépendant et l’emploi public continueraient leur progression mais le nombre de salariés du secteur privé, lui aussi, augmenterait, surtout au second semestre. En 2026, cette tendance positive devrait se poursuivre dans le secteur privé tandis que la croissance de l’emploi public ralentit fortement en raison des mesures d’économies budgétaires. Au total, la création nette d’emplois passerait de 17 000 en 2024 à 26 000 en 2025 et 38 000 en 2026.
Le nombre de chômeurs bénéficiant d’une allocation de l’ONEM est resté quasiment stable en 2024 et devrait augmenter d’un peu plus de 2.000 personnes cette année. En 2026, par contre, il baisserait, à la suite de la limitation dans le temps de cette allocation, de près de 117.000 personnes. Le chômage total mesuré administrativement (qui comprend, notamment, les chômeurs non indemnisés inscrits volontairement) ne devrait toutefois diminuer que de 26.000 personnes.
L’inflation devrait continuer de ralentir
L’inflation, qui s’élevait encore à 4% début 2025, est retombée à moins de 2% en juillet et août. Cette baisse s’explique, dans une large mesure, par l’évolution des prix de l’énergie qui devrait continuer d’exercer une pression à la baisse sur l’inflation jusqu’à la fin de 2026. La hausse de l’indice des prix à la consommation devrait dès lors s’établir, en moyenne, à 2,4% en 2025 et à 1,4% en 2026, tandis que la croissance de l’indice santé atteindrait, respectivement, 2,6% et 1,5%.
Source: Bureau Fédéral du Plan