La suppression de la période d’essai freine l’embauche au sein des PME

L’UCM a interrogé 3.000 patrons de très petites et petites entreprises concernant la suppression de la période d’essai et son impact sur leur politique d’embauche. Les résultats de cette enquête sont sans appel : 96 % des répondants veulent rétablir la possibilité de rompre facilement un contrat si l’ancienneté est faible. Une nouvelle confirmation d’un des effets pervers des modifications législatives introduites en 2014.

Comme le signale l’Union des Classes Moyennes via communiqué : « Deux employeurs sur trois disent avoir hésité, voire renoncé à recruter, en raison de la suppression de la période d’essai. Parmi ceux qui ont quand même embauché, une très large majorité de 78 % dit avoir modifié sa stratégie. C’est surtout le recours aux contrats à durée déterminée qui est devenu beaucoup plus fréquent. L’intérim est également davantage utilisé. Ces nouvelles stratégies d’embauche entraînent un surcroît de charges administratives selon 74 % des répondants, une augmentation des coûts pour 63 % et une plus grande rotation des effectifs pour 36 %. Très logiquement, 90 % des employeurs disent avoir durci leurs critères de recrutement. »

L’enquête permet également d’affirmer que « pour 96 % des patrons de PME, il faut rétablir une période d’essai. Sur les modalités, les avis diffèrent. Une majorité considère qu’elle pourrait être de deux semaines à trois mois, et être identique pour les ouvriers et les employés. »

L’enquête permet de rappeler par ailleurs que la ministre de l’Emploi en poste en 2013, Monica De Coninck, avait tranché sur la question faute d’un accord entre partenaires sociaux. « En prévoyant un préavis dès le premier jour du contrat, elle avait de facto enterré la période d’essai. Son successeur, Kris Peeters, s’est dit prêt à rouvrir le dossier. L’accord de gouvernement prévoit une évaluation par les partenaires sociaux. »

Au sein du groupe des 10, l’UCM souhaite relancer la question sans tarder: « La Belgique est le seul pays d’Europe où une période de test n’est pas prévue pour les nouveaux salariés. L’expérience montre que les employeurs n’aiment pas cela du tout, subissent un surcoût et durcissent donc leurs méthodes de recrutement. Le recours massif aux contrats à durée déterminée et à l’intérim (trois mois maximum) n’apporte que de la précarité aux salariés. Les représentants des employeurs et les syndicats devraient pouvoir constater, ensemble, les effets négatifs de la suppression de la période d’essai. Et la rétablir sous une forme à négocier. »

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