Le nombre de demandeurs d’emploi inoccupés (DEI) en Wallonie diminue de 3% en juin 2015 (comparaison juin 2014). Cette diminution est en partie liée aux modifications des droits aux allocations d’insertion, mais le Forem souligne cependant que cette tendance à la baisse a commencé avant les effets des réformes.
Comme le précise la communiqué du Forem: « fin juin 2015, la Wallonie compte 168.291 demandeurs d’emploi (D.E.) demandeurs d’allocations (dont 2.006 en Communauté germanophone) et 20.863 jeunes en stage d’insertion professionnelle (dont 186 en Communauté germanophone). Ensemble, ces personnes représentent 12,0 % de la population active wallonne (indicateur de demande d’emploi). Pour une vue complète du volume de demandeurs d’emploi inoccupés (D.E.I.), il convient d’ajouter à ces personnes 30.622 demandeurs d’emploi inscrits obligatoirement et 13.222 demandeurs d’emploi inscrits librement, pour un total de 232.998 D.E.I. Ceux-ci représentent 14,8 % de la population active wallonne. Il y a un an, en juin 2014, ce taux était de 15,3 %. »
Quels sont donc les facteurs participant à cette amélioration du taux d’emploi en Wallonie?
« Par rapport à juin 2014, le nombre de demandeurs d’emploi diminue de 3,0 %, ce qui équivaut à 7.144 personnes en moins. Cette diminution peut être en partie attribuée aux effets issus des modifications du droit aux allocations d’insertion pour certains demandeurs d’emploi, dès janvier 2015. C’est néanmoins le douzième mois d’affilée que cette tendance baissière est observée, soit antérieurement aux effets des réformes liées aux allocations d’insertion. »
L’analyse de l’évolution à un an selon les caractéristiques des DEI ne laisse pas apparaître de progression pour les publics les plus « difficiles » en matière d’insertion ou de retour vers l’emploi. La situation reste en effet problématique pour les demandeurs d’emploi de plus de 50 ans ainsi que pour les personnes dont la durée d’innocupation est supérieure à 12 mois.
« Par rapport au mois de juin 2014, le nombre de D.E.I. diminue davantage parmi les femmes (- 3,7 %) que parmi les hommes (- 2,2 %). A l’exception des personnes de 50 ans et plus (+ 1,1 %), toutes les classes d’âge s’affichent à la baisse. Les diminutions les plus marquées s’observent chez les D.E.I. âgés de 30 à moins de 40 ans (- 5,0 %) et ceux de 40 à moins de 50 ans (- 5,6 %). C’est parmi les D.E.I. dont la durée d’inoccupation est inférieure à un an que l’ampleur du recul est le plus marqué (- 4,2 % en un an). »