Les envies d’ailleurs augmentent encore un peu: deux travailleurs sur trois envisagent de changer d’employeur dans l’année.

Le nombre de travailleurs qui souhaitent rester chez leur employeur actuel est un peu plus faible que les années précédentes. Il y a trois ans, 43% des Belges actifs ne souhaitaient pas changer d’employeur dans l’année, contre 36% aujourd’hui. Toutefois, un nombre croissant de jeunes affirment vouloir rester chez leur employeur actuel pour le reste de leur carrière – cette part a déjà atteint 28% aujourd’hui.

Pas moins de deux Belges sur trois (64%) envisagent de changer d’employeur dans les 12 mois à venir. Ce taux n’a jamais été aussi élevé ces 3 dernières années. En 2022 seulement, à peu près autant de travailleurs (65%) avaient déclaré qu’ils envisageaient de quitter leur employeur actuel à court terme. Nous remarquons surtout que les trois quarts des personnes qui envisagent de partir ont en tête un changement de carrière radical. La plupart veulent travailler dans un autre secteur et souhaitent également une autre fonction. Et 5% désirent sauter le pas de salarié à indépendant.

Évaluation plus prudente du temps nécessaire pour changer d’emploi ​

Compte tenu de la situation économique actuelle, il semble que les travailleurs soient plus prudents lorsqu’il s’agit de trouver un autre emploi. Alors que l’année dernière encore, un travailleur sur trois (32%) était certain de trouver un autre emploi en quelques semaines, ils ne sont plus qu’un quart (28%) à en être convaincus aujourd’hui. Par ailleurs, la part de personnes qui considèrent un délai de plusieurs mois plus raisonnable pour commencer à travailler ailleurs a légèrement augmenté, à savoir 40% contre 33% l’année dernière.

Maria Ferritto, experte en rh chez Acerta Consult, commente : « L’incertitude économique semble avoir quelque peu refroidi le marché de l’emploi. Nous le constatons également dans les témoignages des participants sur les recruteurs : alors que l’année dernière, 34% d’entre eux affirmaient être activement approchés chaque semaine, voire chaque jour, pour des opportunités d’emploi, cela se produit désormais moins souvent, plutôt chaque mois ou chaque trimestre. La pénurie structurelle sur le marché de l’emploi persiste aussi simultanément. Notre enquête confirme ce que nous avions remarqué précédemment : avoir un travail aide à trouver du travail. Par conséquent, il est et reste plus facile de changer d’emploi que de trouver du travail si l’on n’en a pas (encore). Ce n’est même pas du tout évident pour les cinquantenaires, comme le montre cette dernière enquête. Et ce, alors que le taux d’emploi doit augmenter et que les allocations de chômage seront limitées dans le temps. Il semble que le changement de politique nécessitera d’autres incitants pour faire évoluer les mentalités. »

Un seul employeur pour toute la carrière ? Oui, pour 3 jeunes sur 10

L’enquête tire une autre conclusion marquante : un seul employeur pour toute la carrière ne semble pas (plus) être d’actualité pour les jeunes, et pourtant… Pas moins de trois jeunes de 20 ans sur dix affirment qu’ils resteront chez leur employeur actuel pendant toute leur carrière.

Maria Ferritto : « Il est logique que la perspective de rester chez l’employeur actuel soit plus évidente à mesure que la fin de la carrière approche. Mais le fait que des moins de 30 ans n’aient pas l’intention d’aller travailler ailleurs reste frappant. Le taux de 28% représente certes une minorité, mais il est supérieur à ce que l’on pourrait supposer. Bien entendu, toutes les personnes ne s’en tiendront pas effectivement à cette intention. Mais l’inverse vaut aussi : les travailleurs qui se disent aujourd’hui « On verra bien » pourraient finalement rester. Quel que soit le point de départ, investir dans des carrières durables constitue le meilleur moyen de tirer pleinement parti d’une relation entre employeur et travailleur. Un changement de fonction peut par exemple permettre d’éviter un changement d’emploi ; 6 travailleurs sur 10 déclarent qu’ils aimeraient changer de fonction au sein de leur entreprise. Si une rupture survient malgré l’engagement en faveur d’une collaboration durable, ce sera plutôt de commun accord. »

Le point de rupture : quand les objectifs et les valeurs ne correspondent plus

Pour les employeurs, il est intéressant de connaître les moments critiques où les travailleurs envisagent de changer de carrière. Le moment le plus cité est celui où le travailleur constate que ses objectifs et valeurs personnels ne correspondent plus à ceux de son employeur. Un autre moment concerne l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée : un changement s’impose en cas de déséquilibre trop prononcé. Et si le travailleur a l’impression d’avoir atteint une limite, il s’agit souvent d’un signal pour envisager un changement.

 

Source: les données sont issues de l’enquête annuelle réalisée par ACERTA et Stepstone à propos de la mobilité de l’emploi, le Talent Pulse. Pour son analyse, Acerta s’est basée sur les réponses de 2700 participants, dont 54% de femmes et 46% d’hommes. 54% des participants sont néerlandophones et 46% francophones.

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