Un 16 août qui tombe un vendredi, c’est comme un cadeau tombé du ciel, une bénédiction, un présent formidable… Oui, enfin, on ne va pas en faire des caisses non plus mais je veux juste dire que c’est une belle occasion de réfléchir et/ou de s’attaquer à la belle idée qui traîne depuis quelque temps en attendant d’être bousculée. Me voilà donc… prêt à saisir l’occasion justement et de nous arrêter quelques instants pour parler TRAVAIL.
Le vilain mot que voilà ! Du moins si j’en crois la plupart des académiques et autres experts qui ont droit de cité dans nos média de masse – à un point tel que je pleure à chaque fois que j’entends Matteo Alaluf parler de la vie en entreprise… – Le ”travail” serait responsable de quasi tous les maux de la terre, voire de l’univers, tant la charge psycho-sociale génératrice de stress, burnout, désarroi profond, etc… est importante. Le ”travail” perturberait de surcroît les rythmes fondamentaux de notre vie via ses évolutions managériales en matière de déspatialisation, de connectivité, de mobilité. Le travailleur, pauvre petit oiseau tombé du nid, ne saurait plus où il en est. “Suis-je au travail ? Suis-je à la maison ? Suis-je en vacances ? Suis-je au boulot ? Je ne sais plus… Je suis perdu… Sauvez-moi, sauvez-moi, sauvez-moi…. »
Allons, allons… On se reprend et on regarde dans le concret. Je ne dis pas que les situations de dégradation des conditions de travail n’existent pas. Mais il serait parfois intéressant de comparer nos environnements de travail avec un peu de perspective ou de recul… Et nous devrions constater que quiconque arrivant sur le marché du travail aujourd’hui refuserait purement et simplement d’entrer en fonction dans un cadre professionnel tel que la norme en produisait il y a 30 ans d’ici. Bien sûr que les rythmes ont changé ! Mais la technologie et la qualité des conditions de travail (fruit de la concertation sociale faut-il le rappeler) ont évolué en parallèle… Pour plus de confort et plus de performance, évidemment. La pratique managériale est en mouvement elle aussi. Nous voyons émerger ces nouvelles générations de managers/leaders qui parviennent à intégrer cette nouvelle donne que j’aime appeler le nouveau rapport à l’espace/temps.
Une de mes expressions favorites “Où tu veux, quand tu veux” n’est donc plus seulement un appel à la luxure… Ce sera bientôt, like it or not, le paradigme dominant du monde du travail. Et même si je peux comprendre que nos intellectuels déplorent la perte des repères dont nous aurions besoin pour organiser notre vie au quotidien, je pense que nous devons promouvoir à tout prix cette évolution qui constitue un progrès fondamental sur le plan de la LIBERTE des invidividus !
A très vite !
Jean-Paul ERHARD