34% seulement des travailleurs bénéficient de chèques-repas. Un élément de rémunération à réinventer?

Les chèques-repas existent déjà depuis plus de 30 ans. Pourtant, ils n’ont pas le vent en poupe. Un bon quart des employeurs donne des chèques-repas à ses travailleurs, un tiers des travailleurs reçoivent des chèques-repas. Voici les conclusions d’ACERTA à l’issue de l’analyse des données de plus de 40.000 employeurs. Nous observons la même tendance pour les écochèques. 

Bien que les chèques-repas (CR) existent déjà depuis plus de trente ans, ils ne rencontrent pas tellement de succès comme ACERTA en fait le constat après avoir analysé ses chiffres. En moyenne, 34,13 % des travailleurs reçoivent des CR pour chaque jour presté. Les employés peuvent en moyenne bien plus compter sur les CR que les ouvriers : 40 % des employés reçoivent des chèques-repas pour seulement 16 % des ouvriers.

Olivier Marcq, juriste: « Les chèques-repas ont toutefois encore un bel avenir devant eux. La proposition récente de les convertir en espèces sonnantes et trébuchantes n’a pas abouti. Au fil des années, les CR se sont en effet adjugé une valeur symbolique propre : ceux qui reçoivent ces chèques ne s’en déferont plus si facilement. En outre, il existe de nombreuses autres formes de rémunération qui peuvent vous rendre, en tant qu’employeur, plus attractif sur le marché de l’emploi. En pleine Guerre des talents, miser sur ce point devient de plus en plus important pour les employeurs. »

Du côté des employeurs, nous constatons en général que 28,33 % d’entre eux octroient des chèques-repas à tous leurs travailleurs ou à une partie de ces derniers. Lorsque nous rentrons dans les détails, nous observons que, parmi les entreprises qui n’emploient que des employés, 64,8 % d’entre elles donnent des chèques-repas. Dans celles n’employant que des ouvriers, ce pourcentage atteint 10,1 %. Les employeurs dont le personnel se compose à la fois d’ouvriers et d’employés octroient des chèques-repas pour 22,3 % aux employés et 12,7 % aux ouvriers.

Autre tendance évidente : les chèques-repas comme avantage supplémentaire dans le package salarial sont plus populaires dans le marchand que dans le non-marchand : 29 % contre 23 %. De plus, les chiffres indiquent que plus la taille de l’employeur est importante, plus il y a de chances que celui-ci instaure des chèques-repas.

Les écochèques, encore moins populaires.

Outre les CR, un autre avantage net existe également pour les travailleurs : les écochèques (EC). Ils sont plus récents que les CR et existeront depuis 10 ans l’année prochaine. Ils ont vu le jour dans le cadre d’un accord interprofessionnel (AIP) et leur objectif consistait à pouvoir donner aux travailleurs un petit supplément net avec un coût limité pour l’employeur. Les écochèques sont toutefois légèrement moins populaires que les chèques-repas. En Belgique, en moyenne, un peu plus d’un employeur sur 4 (26,76 %) octroie des écochèques à ses travailleurs. 38,83 % d’employeurs en octroient à leurs employés et 14,8 % à leurs ouvriers. Tout comme pour les chèques-repas, ces chèques sont davantage octroyés par les employeurs du secteur marchand (27 %) que par ceux du non-marchand (24 %).

Ce qui fait l’unicité du chèque-repas, c’est qu’il est octroyé par jour presté. Il correspond donc à la reconnaissance par excellence d’un jour effectivement presté. Grâce à cette condition, les chèques-repas peuvent jouer un petit rôle dans la politique de présence qu’un employeur souhaite mener. Un important désavantage des chèques-repas (et des écochèques) réside dans le fait qu’ils doivent être octroyés à des catégories de travailleurs. Un employeur ne peut donc pas décider sur base individuelle d’octroyer ou non des chèques-repas ou des écochèques à tel ou tel travailleur. « Il vaut toutefois la peine d’envisager les chèques-repas. Vous pouvez déduire maximum 2 euros de leur coût comme charges d’exploitation. Les écochèques sont même complètement exonérés d’ONSS et d’impôts. Les employeurs et, plus particulièrement, ceux du non-marchand ont donc encore une belle marge pour tirer profit de l’avantage des chèques-repas et/ou des écochèques afin de rendre la rémunération plus attractive pour leurs travailleurs. »

À propos des chiffres – Les données recueillies sont basées sur les données réelles de travailleurs en service auprès de plus de 40 000 employeurs issus du secteur privé, auquel appartiennent aussi bien des PME que des grandes entreprises.

This website is brought to you by Quasargaming.com's online Fruitautomaten games such as Speelautomaten and Gokautomaten.