1840 nouveaux emplois ont été créés l’année dernière dans le secteur de la chimie, des matières plastiques et des sciences de la vie, ce qui représente la plus forte croissance de ces 10 dernières années. Avec un tiers du total des exportations du pays et un montant record de 4,5 milliards d’euros d’investissements en R&D, le secteur reste n°1 en matière d’exportations et d’innovations. Voici ce qui ressort des chiffres clés économiques présentés aujourd’hui par la fédération sectorielle essenscia. Néanmoins, les premiers signes de ralentissement de la croissance apparaissent en raison de l’incertitude à l’échelle internationale. Une politique industrielle ambitieuse qui renforce la position concurrentielle de la chimie et des sciences de la vie doit donc être la priorité absolue pour les prochains gouvernements.

Pour l’industrie chimique et pharmaceutique belge, 2018 a été une année de création d’emplois, d’innovations et d’investissements. La forte croissance de l’emploi est particulièrement marquante. Près de 3 700 postes ont été créés au cours des trois dernières années, dont la moitié l’année dernière, passant de 88 900 en 2015 à 92 600 en 2018. Le secteur a également investi un montant record de 4,5 milliards d’euros, soit plus de 12 millions d’euros par jour, dans la recherche et le développement. C’est presque le double en dix ans. Avec 455 brevets déposés en 2018, le secteur représente un tiers des brevets belges et une onzième place mondiale.

Pour la troisième année consécutive, les investissements dépassent la barre symbolique de 2 milliards d’euros. Le secteur de la chimie, des matières plastiques et de la pharmacie continue donc d’attirer des investissements de classe mondiale. Cela indique une forte confiance dans les atouts de l’industrie belge. Avec 33% du total des exportations belges, le secteur de la chimie et des sciences de la vie reste de loin le principal exportateur du pays et génère une balance commerciale positive de 25 milliards d’euros, presque le double de celle de la Belgique (13,6 milliards d’euros). Pour la première fois, la valeur ajoutée de la chimie et des sciences de la vie représente également plus du tiers (34%) de la création de prospérité de l’industrie manufacturière.

Yves Verschueren, administrateur délégué d’essenscia: « Ces chiffres prouvent que le secteur de la chimie et des sciences de la vie est le moteur de l’économie belge. Cette industrie jouit d’une reconnaissance mondiale et constitue depuis toujours un des piliers fondamentaux de notre prospérité. Les premiers signes de ralentissement de la croissance apparaissent en raison de l’incertitude à l’échelle internationale. Nous devons donc absolument veiller à rester compétitifs dans un contexte d’économie mondialisée. L’utilisation des capacités de production des entreprises du secteur a nettement diminué depuis le deuxième semestre de l’année dernière et la confiance des entreprises du secteur a également affiché une tendance à la baisse ces derniers mois. Plus que jamais, nous avons besoin d’une politique ambitieuse qui soutienne l’industrie. »

Hans Casier, président d’essenscia: « L’innovation est au cœur de la chimie et des sciences de la vie. De nombreuses solutions innovantes pour un avenir meilleur et plus durable proviennent du secteur. C’est également une industrie à vocation exportatrice qui doit faire face à une concurrence mondiale. Notre excellence en chimie, matières plastiques, produits pharmaceutiques et biotechnologie fait de la Belgique un écosystème unique. Si nous voulons continuer à utiliser ces atouts à l’international, les prochains gouvernements devront œuvrer pour une politique énergétique et climatique compétitive, un afflux de talents techniques et scientifiques compétents, un libre-échange international et un soutien spécifique à l’innovation. Un secteur qui opère à l’échelle mondiale a également besoin de règlementations et d’une sécurité juridique alignés aux pays voisins permettant de relever le défi du changement climatique au niveau mondial. Ce sont les conditions indispensables à la création d’innovations durables et de plus d’emplois. »

Source: essenscia