Licenciements collectifs: le rythme des annonces s’est intensifié tout au long de l’année 2020 pour un bilan de 9.400 emplois concernés.

Le SPF Emploi & Concertation sociale publie ses statistiques concernant les licenciements collectifs annoncés, selon les modalités de la Loi Renault, au cours de l’année écoulée. Le bilan est bien entendu en augmentation par rapport aux années précédentes. Ainsi, entre janvier et décembre 2020, 103 unités techniques d’exploitation ont annoncé une intention de procéder à un licenciement collectif.

Sur les 9414 travailleurs concernés par une annonce d’intention de procéder à un licenciement collectif entre janvier et décembre 2020, 2893 étaient occupés à Bruxelles, 4765 en Flandre et 1756 en Wallonie.

Au premier trimestre 2020, seules 7 procédures de licenciements collectifs ont été annoncées. Aucune de ces annonces n’a été effectuée au mois de mars. Comme cela arrive souvent, un dossier arrive à se démarquer : Ce dossier est celui du géant pharmaceutique GlaxoSmithKline (GSK) à Rixensart, le plus grand employeur privé de Wallonie avec 9 000 employés. GSK possède 3 sites en Wallonie : Gembloux (province de Namur), la ville de Rixensart dans le Brabant wallon, où se déroule la recherche et le développement, et Wavre, où se trouve le plus grand centre de production de vaccins au monde. GSK a annoncé le licenciement collectif de 720 emplois au début du mois de février.

Au deuxième trimestre 2020, les conséquences de la crise du coronavirus se sont fait pleinement sentir. Durant trois mois, nous avons connu quatre fois plus de pertes d’emplois annoncées qu’au premier trimestre. Le mois de juin reprend à lui seul la moitié des entreprises qui ont annoncé un licenciement collectif et près de la moitié des pertes d’emplois annoncées.

En avril, nous avons connu le premier licenciement collectif médiatisé. L’hôtel de luxe bruxellois Metropole a annoncé la fermeture de l’hôtel (129 emplois, horeca). En mai, Brussels Airlines a annoncé le licenciement collectif de 950 membres du personnel (transport, Brabant flamand). L’attention s’est également portée sur la fermeture de l’imprimerie Hoorens Printing à Courtrai (graphique-média, 67 emplois) et sur le fabricant de valises Samsonite à Audenarde avec la perte de 94 emplois (secteur de la transformation du métal).

Les conséquences de la crise du coronavirus se sont fait sentir dans différents secteurs en juin. Le secteur automobile a annoncé près de 500 licenciements : chez l’importateur D’Ieteren à Bruxelles (211 emplois), chez le fabricant de pièces détachées VCST à Saint-Trond (171 emplois) et chez le distributeur de pièces détachées LKQ à Vilvorde (108 emplois). Dans le secteur de l’horeca, une importante annonce de licenciement collectif a eu lieu dans la société de catering Compass Group à Bruxelles (550 emplois). Dans le secteur du commerce de détail, nous voyons des annonces de licenciements collectifs dans les magasins hors taxes Lagardère Travel Retail (180 emplois, Brabant flamand) et dans le groupe Brantano (287 emplois dans les médias, Flandre orientale et Anvers). Dans la raffinerie de pétrole Gunvor Petroleum Antwerpen NV, la perte de 230 emplois a été annoncée. Enfin, Sulzer (anciennement Ensival Moret, transformation du métal, Thimister), producteur de pompes industrielles, a annoncé la perte de 155 emplois.

Au troisième trimestre 2020, la crise du coronavirus intensifie son impact sur les différents secteurs économiques. Les licenciements collectifs de juillet ont concerné 620 travailleurs, ceux d’août ont concerné 728 travailleurs, en septembre, ce sont 942 travailleurs qui ont été concernés par une intention de procéder à un licenciement collectif. En juillet, plusieurs licenciements ont été annoncés dont, le fabricant de verre à destination de l’automobile Groupe AGC à Louvain-La-Neuve (95 emplois), la compagnie aérienne Ryanair qui a annoncé la suppression de 172 emplois à Charleroi et Zaventem (transport) et chez le fournisseur de catering sur le rail, Railrest à Anderlecht (158 emplois menacés, horeca). En aout, les annonces de licenciements collectifs les plus conséquentes ont été annoncées chez le fournisseur d’équipement automobile Continental automotive à Mechelen (140 emplois menacés, transformation du métal) et chez l’entreprise de catering Sodexo, Bruxelles (373 emplois menacés, horeca). En septembre, ce sont les annonces de licenciement collectif chez la coopérative laitière Belgomilk à Schoten (162 emplois, agroalimentaire) et chez la firme de catering Aramark à Audergem (134 emplois, horeca) qui ont été les plus importants.

Au dernier trimestre 2020, le rythme des licenciements s’est intensifié dans certains secteurs : la métallurgie, la pétrochimie, la distribution et l’ horeca. Ce sont principalement les entreprises de ces secteurs qui ont retenu l’attention des médias. Dans le secteur de la métallurgie, citons le fabricant de composants d’avions TAC à Herstal (175 emplois, octobre), General Electric à Charleroi (96 emplois, novembre), le fabricant de fils d’acier Bekaert à Zwevegem et Ingelmunster (160 emplois, décembre), le fabricant de réservoirs à carburant Kautex à Tessenderlo (50 emplois, décembre), et Nedschroef Herentals (17 emplois, décembre). Dans la pétrochimie, nous avons eu l’annonce en octobre de licenciements collectifs chez Exxonmobil à Machelen (261 emplois, octobre). Dans le secteur de la distribution, il y a eu l’annonce de la fermeture de l’entreprise d’emballage de fromage Yoko Cheese à Genk en décembre (211 emplois). Dans le secteur de l’ Horeca et des loisirs, nous signalons le licenciement collectif de Lunchgarden à Evere (138 emplois, octobre). Dans les autres secteurs, le licenciement collectif de la société de parking Interparking à Bruxelles (95 emplois, octobre), du géant informatique IBM à Bruxelles (206 emplois, novembre) et des sociétés de publicité L’Avenir Advertising à Namur (40 emplois, octobre) et Dentsu Aegis à Bruxelles (78 emplois, décembre) ont retenu l’attention.

La durée moyenne de clôture de la procédure d’information et de consultation durant la période de janvier à décembre 2020 est de 87 jours. En tenant compte du fait que le calcul contient des valeurs aberrantes avec des durées extrêmement longues, il est utile de procéder au calcul de la médiane : le résultat est alors de 64 jours. A titre de comparaison, voici les données des cinq années précédentes : (2015 : moyenne de 76 / médiane de 64 – 2016 : moyenne 86/ médiane de 66 – 2017: moyenne 90/ médiane de 80 – 2018 : moyenne de 81 – médiane de 61 – 2019 : moyenne de 81 – médiane de 66).

Source : SPF Emploi

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