Face à l’incertitude économique, environ 25% des travailleurs ont opté ou sont en recherche d’un second emploi.

La moitié (52%) de la population active mondiale s’inquiète de l’impact de l’incertitude économique sur sa sécurité d’emploi. Le climat économique difficile, la hausse mondiale du coût de la vie et l’inflation ont poussé les travailleurs du monde entier à rechercher de nouvelles sources de revenus. Les travailleurs belges sont un peu plus optimistes et moins tentés de faire le pas que les travailleurs du reste du monde.

C’est ce qui ressort de la dernière étude Workmonitor du prestataire de services RH Randstad. Cette étude a été menée auprès de 35.000 travailleurs, dont 1.000 Belges, sur 34 marchés.

Afin de mieux maîtriser le coût de la vie, un cinquième (21%) des travailleurs dans le monde, contre 13% en Belgique, envisagent de démissionner en vue de décrocher un meilleur emploi et de pouvoir ainsi absorber partiellement la hausse des coûts.

Les facteurs influençants dépendent bien sûr de la manière dont notre marché du travail est structuré. « Contrairement à bon nombre d’autres pays, notre marché du travail est assez rigide : il y a peu de contrats temporaires et relativement peu de personnel licencié. En outre, des systèmes tels que l’indexation automatique des salaires, la prise en compte de l’ancienneté et les délais de préavis incitent également les travailleurs à changer moins rapidement de travail », souligne Sébastien Cosentino, porte-parole chez Randstad Belgique.

Outre la recherche d’un nouvel emploi, un quart (25%) des travailleurs dans le monde affirment avoir pris la décision d’accepter ou de chercher un second emploi. Ce pourcentage aussi est inférieur en Belgique (19%). Ce sont surtout les travailleurs en début de carrière qui partent à l’affût d’un job d’appoint. Plus de la moitié (51%) des répondants belges déclarant avoir accepté ou chercher un deuxième emploi sont âgés de moins de 35 ans. Cette démarche est en outre clairement plus accomplie par des femmes (58%) que par des hommes (42%).

Bien que les chiffres de l’ONSS montrent une augmentation du nombre de personnes employées dans des flexi-jobs – de 56.927 en 2019 (Q2) à 98.370 en 2022 (Q2) –, Sébastien Cosentino appelle ici aussi à la nuance : « Le nombre de personnes faiblement qualifiées et incapables de joindre les deux bouts avec un seul emploi, est souvent surestimé. Ici encore, la rigidité de notre marché du travail joue un rôle. Dans notre pays, la hausse du coût de la vie est largement compensée par l’indexation automatique des salaires. Ajoutons que les salaires minimum sont assez élevés dans notre pays en comparaison à d’autres. Ce sont surtout les personnes sans travail qui pourraient tomber dans la pauvreté. »

 

Source: le Workmonitor Randstad a été lancé en 2003 et couvre 34 marchés à travers le monde. L’étude englobe les régions Europe, Asie-Pacifique et Amérique du Nord et Latine. Elle est menée en ligne auprès de personnes âgées de 18 à 67 ans qui travaillent au moins 24 heures par semaine (minimum 90%), sont des entreprises individuelles ou sont sans emploi mais envisagent de chercher un emploi dans le futur. La taille minimale des échantillons est de 500 interviews par marché. Le panel fourni par Dynata a été utilisé pour l’échantillonnage. Cette étude a été réalisée entre le 18 et le 30 octobre 2022 dans les pays suivants : Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Brésil, Canada, Chili, Chine, Danemark, Allemagne, France, Grèce, Hong Kong SAR, Hongrie, Inde, Italie, Japon, Luxembourg, Malaisie, Mexique, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Norvège, Pologne, Portugal, Roumanie, Singapour, Espagne, Tchéquie, Royaume-Uni et États-Unis d’Amérique.

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