Carte blanche – Les femmes doivent améliorer leur personal branding.

À l’occasion de la Journée internationale des femmes, nous nous demandons pourquoi il est toujours aussi compliqué d’avoir davantage de femmes dans les comités de direction, dans les conseils d’administration et à des fonctions dirigeantes. Mais également, et c’est peut-être encore plus important, comment nous pouvons y remédier.

Nous n’allons pas nous lancer ici dans la discussion (politique) sur les quotas. En septembre dernier, la secrétaire d’État Marie-Colline Leroy déclarait travailler sur une proposition et que différentes initiatives étaient également en cours au niveau européen. Voilà pourquoi nous préférons nous pencher sur la manière dont nous, les femmes, pouvons faire bouger les choses nous-mêmes. Nos atouts sont en effet bien plus nombreux que nous n’osons parfois le penser. Et tout commence par notre propre « marque », notre personal branding. Un domaine dans lequel il y a encore de sérieux progrès à faire.

Lors des débats sur l’équilibre hommes/femmes, la discussion dévie rapidement sur les quotas. En regardant les chiffres, force est de constater qu’ils fonctionnent. C’est une bonne chose, mais cela reste un instrument imposé par les instances supérieures. Il convient donc de se concentrer sur ce qui est à notre portée : comment les femmes peuvent-elles contribuer à faire évoluer ce phénomène ?

Grâce aux changements culturels au sein de la société, les jeunes générations de femmes disposent d’un avantage par rapport aux générations précédentes, à savoir le postulat selon lequel les hommes et les femmes sont égaux. De ce fait, les stéréotypes, tel que « les femmes préfèrent les fonctions dirigeantes axées sur les soft skills » seront progressivement amenés à disparaître. Cette prise de conscience sera déterminante dans les années à venir afin de faire évoluer de plus en plus de femmes vers des fonctions de premier plan.

Nous devons nous demander ce que nous pouvons faire différemment ou de mieux afin de nous imposer « comme une évidence » et de quelle manière nous devons nous serrer les coudes une fois le moment venu de pourvoir des fonctions dirigeantes. Un rattrapage important par rapport à nos collègues masculins, car nous avons beau retourner la situation dans tous les sens : l’inconnu reste mal aimé. Si vous n’êtes pas au premier rang, de telles fonctions vous passent souvent sous le nez.

Il convient donc d’améliorer sérieusement notre personal branding. Comment? En mettant davantage et mieux en avant ce que vous accomplissez, ce que vous représentez et ce que vous apportez. Osez faire étalage de vos belles réalisations. Être visible au sein de votre entreprise est essentiel, mais vous pouvez (devez !) également œuvrer à votre propre « marque » en dehors des murs de la société. Bien souvent, nous- pensons de nous-même, ne pas être la meilleure candidate pour un post de haut niveau, et ce, malgré nos qualités, malgré les excellents résultats que nous obtenons, malgré notre travail acharné. Nous devons nous défaire de ce syndrome de l’imposteur.

Réseauter aux bons endroits, via les bonnes plateformes et aux bons moments est une tactique qui se révèle payante, même si en tant que femmes, nous sommes moins enclines à investir dans cette démarche pour des raisons d’efficacité. Il nous faut revoir nos priorités. Qui plus est, nous retrouvons très souvent dans ces réseaux les mêmes hommes, ce qui crée un écho de genre et un manque de représentation. Il est donc grand-temps que nous nous y mettions en avant également.

Cependant… les femmes plus « visibles », même si c’est un choix délibéré, restent toujours bien plus la cible de critiques, de commentaires ou de préjugés que les hommes. Des commentaires qui portent bien souvent plutôt sur le physique que sur le contenu. De manière inconsciente généralement, mais ça arrive, et ce, bien plus que chez les hommes. Les femmes doivent donc mieux s’armer contre ce phénomène et ne pas se laisser intimider.

Il incombe par conséquent aussi à nos entreprises de contribuer à cette transition, ce qui peut parfois nécessiter quelques ajustements au niveau de la culture d’entreprise. La communication interne peut vous permettre de mettre davantage à l’honneur des modèles féminins de manière délibérée et continue. Collaborez au niveau des RH avec des femmes de talent et mettez en place des programmes d’intégration. Faites clairement la promotion des talents (féminins) et prenez les mesures qui s’imposent pour stimuler la mobilité interne. C’est ainsi que vous parviendrez à un environnement encourageant l’ambition et le sens de l’initiative des femmes et permettant à ces dernières d’exploiter leur plein potentiel.

Il y a dix ans, lors d’un discours sur l’égalité des genres prononcé devant les Nations Unies, l’actrice Emma Watson déclarait : « If not me, who, and if not now, when? », ou en français : Si je ne le fais pas, qui le fera, et si ce n’est pas maintenant, quand ? Une phrase plus d’actualité que jamais pour les femmes qui ont pour ambition d’évoluer sur le plan professionnel. La société – et peu à peu aussi le monde des entreprises – est arrivée à un point où la diversité et donc également l’équilibre hommes/femmes figurent en tête de liste des priorités. Il est d’ores et déjà encourageant de savoir que les jeunes générations de femmes ne partent plus avec le même retard que celui que la gent féminine avait il n’y a pas encore si longtemps. ​

 

​Ann Cattelain, CEO de Federgon
​Daphné Debaenst, cofondatrice et Managing Director de House of Executives
​Liesbeth De Ridder, secrétaire générale et Network Ambassador chez Guberna
​Veronique Elskens, Regional Director Executive Search chez Robert Half
​Gaëlle Helsmoortel, présidente de Women on Board

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