Au cours du premier semestre de l’année 2024, le taux de départs de personnel sous contrat à durée indéterminée en Belgique est resté stable. Dans l’ensemble, il s’est maintenu à 8,7%, contre 8,6% lors du premier semestre de 2023. Selon l’analyse du prestataire de services RH Securex, basée sur les données de 8.254 entreprises, on observe cependant une augmentation significative de 9,15% des départs involontaires (de 2,52% à 2,75%). Cette augmentation est due à la hausse en Flandre, où les départs involontaires ont augmenté de 15,5% (de 2,19% à 2,53%).
A Bruxelles et en Wallonie, le taux de départs involontaires est resté constant, bien qu’à un taux légèrement supérieur à celui de la Flandre, à respectivement 3,26% et 3%. Sur une note positive, le flux entrant global du nombre de contrats de travail à durée indéterminée dans notre pays reste supérieur au flux de départs de personnel. Lors du premier semestre de l’année, ce taux était de 10%, dont 69,2% de temps plein et 30,80% de contrats à temps partiel.
Stabilité des départs de personnel, mais plus de départs involontaires
Le taux des départs de personnel dans notre pays est resté pratiquement inchangé, passant de 8,7% à 8,6% lors du premier semestre de l’année dernière. L’étude proposée par Securex concerne les départs de travailleurs employés dans le cadre d’un contrat de travail à durée indéterminée au cours du premier semestre 2024. Cette analyse tient compte des départs volontaires (à l’initiative de l’employé) et involontaires, ainsi que des sorties du marché du travail pour cause de retraite ou de décès.
Les chiffres montrent que les départs involontaires augmentent constamment depuis plusieurs années. En 2022, le taux de ces départs au cours du premier semestre de l’année était de 2,3%, au cours du premier semestre de 2023 de 2,52% et au cours du premier semestre de cette année de 2,75%. Il est frappant de constater que, lorsqu’on l’analyse par région, la hausse est principalement due à une forte hausse en Flandre. Dans cette région, les départs involontaires ont augmenté d’environ 15,5% pour atteindre 2,53%. A Bruxelles et en Wallonie, elles sont restées stables à 3,26% et 3% respectivement.
Frank Vander Sijpe, Director HR Trends & Insights chez Securex : « Il serait hâtif de formuler des conclusions pour toute l’année sur base des évolutions observées sur ces six premiers mois. Mais il ne faut pas perdre de vue le contexte économique : un nombre record de faillites (3.3651) a été enregistré en Flandre au cours du premier semestre de l’année. »
Les flux entrants restent supérieurs aux départs : les contrats à durées indéterminées persistent
Avec 10%, le flux entrant sur le marché du travail belge reste supérieur aux départs du personnel (8,7%). L’analyse de Securex montre toutefois que la part des contrats à temps partiel dans le flux entrant est plus élevée que les années précédentes. Au premier semestre 2020, elle était encore de 27,90%, contre 30,80% pour le premier semestre de 2024.
Frank Vander Sijpe : « L’augmentation de la proportion de contrats à temps partiel dans le flux entrant peut être due à la demande des entreprises de pouvoir gérer de manière flexible les évolutions du marché, mais peut aussi être motivée par une demande accrue de travail à temps partiel de la part des employés soucieux de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. »
Securex constate une évolution légère mais significative du rapport entre les contrats à temps plein et les contrats à temps partiel. Au premier semestre 2022, la part des contrats à temps partiel était de 25,3%, au premier semestre 2024, elle atteignait 26,7%.
Zoom sur Bruxelles
Sur le marché du travail à Bruxelles, le flux entrant est de 9,9%, soit légèrement supérieur au pourcentage de départs des travailleurs (8,3%).
La diminution du flux d’entrée s’explique par une baisse des départs volontaires de 17% (5,4% en 2023 vs 4,48% en 2024). Et cette dernière baisse est également la raison de la diminution globale des départs de personnel à Bruxelles.
En Wallonie, Securex constate une légère diminution de 1,9% (de 4,64% en 2023 vs 4,55% en 2024).
Source: l’échantillon de cette étude se compose de 47.226 travailleurs de 8.254 employeurs belges du secteur privé, et est basé sur les données du portefeuille de clients de Securex, qui compte plus de 290.000 travailleurs. L’échantillon reflète le marché du travail belge en termes de statut, de sexe, de statut, d’âge, de taille des entreprises, de régime de travail et de région d’emploi.