Les inégalités de richesse sont devenues un sujet de discussion incontournable dans les forums publics, les cercles universitaires et la sphère politique. L’intérêt croissant pour cette question, que ce soit du point de vue des politiques économiques ou plus spécifiquement en raison de ses liens avec la politique monétaire, a conduit les banques centrales à collecter des données sur la richesse des ménages et sur sa répartition.
Ces constats s’appuient sur de nouvelles données et traite de diverses questions relatives à la distribution de la richesse en Belgique. Les ménages belges sont-ils plus riches que ceux des autres pays européens? Les inégalités de richesse sont-elles plus élevées ou plus faibles en Belgique ? Quelles sont les composantes du patrimoine qui contribuent à accroître ou à réduire les inégalités de richesse? Quels sous-groupes de la population sont défavorisés sur le plan de l’accumulation de patrimoine ?
En moyenne, les ménages belges comptent parmi les plus aisés de la zone euro, mais, ces dernières années, leur patrimoine a augmenté moins rapidement que dans de nombreux autres pays. Cela peut s’expliquer par la croissance moins prononcée des prix de l’immobilier en Belgique.
En matière d’inégalités de richesse, la Belgique se situe à un niveau proche de la moyenne des pays de la zone euro. Sur le plan national, certains groupes socioéconomiques spécifiques se trouvent toutefois dans une position plus défavorable lorsqu’il s’agit d’accumuler de la richesse. C’est par exemple le cas des familles à faibles revenus, des ménages dirigés par un adulte seul, des mères célibataires et des personnes qui ne sont pas propriétaires de leur logement.
S’agissant de l’accumulation de patrimoine, le fait d’être propriétaire de son logement est un facteur important en Belgique. Cette composante est répartie de manière plus uniforme au sein de la population que la possession d’autres actifs, et elle réduit les inégalités de richesse. Cette analyse fournit des arguments en faveur de politiques de logement qui facilitent l’accession à la propriété des ménages moins aisés.
Source: Banque Nationale de Belgique