La plus forte vague de restructurations de ces 10 dernières années: 8.878 travailleurs concernés par un licenciement collectif depuis le début de l’année.

Les chiffres publics des licenciements collectifs entre janvier et septembre ne promettent pas grand-chose : 8.878 travailleurs sont impliqués dans l’intention de licenciement collectif au sein de 68 unités techniques d’exploitation. Il s’agit du plus grand nombre de travailleurs de ces 10 dernières années. En 2014 et 2016, il s’agissait également de plus de 8.000 travailleurs au cours des trois premiers trimestres, ce qui a entraîné, l’année suivante, plus de 6.000 travailleurs licenciés par le biais de cette procédure.

Les chiffres varient d’une année à l’autre. SD Worx prévoit qu’un quart supplémentaire de travailleurs pourrait être licencié d’ici la fin de l’année : cela signifie que plus de 10.000 travailleurs sont impliqués dans une intention de licenciement collectif. La concertation sociale fonctionne via la Loi Renault : 11% des licenciements ont ainsi été évités en 2023. Accompagner le départ des collaborateurs de manière humaine gagne en importance, mais est souvent encore tabou.

Le nombre le plus élevé de licenciements collectifs annoncés depuis 10 ans

Les neuf premiers mois de 2024 se caractérisent par un triste record, avec le plus grand nombre de travailleurs impliqués dans un licenciement collectif, à savoir 8.878. Rien qu’en 2014 et 2016, il s’agissait de plus de 8.000 travailleurs.

Katleen Jacobs, experte chez SD Worx : « Nous savons qu’au dernier trimestre, davantage d’employeurs lanceront leur projet de restructuration. Nous ne pouvons pas estimer l’ampleur totale, mais en 2014 et 2016, il s’agissait de plus de 8 000 travailleurs pour les trois premiers trimestres. Nous partons du principe qu’au cours du dernier trimestre, il pourrait encore y avoir au moins 25 % de licenciements supplémentaires. On observe ensuite des pics de plus de 6 000 travailleurs effectivement licenciés l’année suivante, parmi les procédures de cessation d’activité. Il suffit de regarder les années 2015 et 2017. »

En 2024, 49 procédures ont déjà été clôturées, entraînant 3.205 licenciements. SD Worx émet néanmoins un commentaire positif. À partir des chiffres des procédures clôturées, SD Worx conclut que jusqu’à 18% des licenciements ont été évités au cours des dix dernières années, en partie grâce au dialogue social. En 2023, ce chiffre était de 11% sur une année complète. En 2021, 18% des licenciements ont même été évités. Ce chiffre varie d’une année à l’autre en fonction des dossiers.

« La concertation sociale permet d’obtenir des résultats : en 2023, 11% des licenciements ont été évités grâce à la loi Renault. », explique Katleen Jacobs de SD Worx.

Katleen Jacobs, experte chez SD Worx : « Nous savons qu’au dernier trimestre, davantage d’employeurs lanceront leur projet de restructuration. Nous ne pouvons pas estimer l’ampleur totale, mais en 2014 et 2016, il s’agissait de plus de 8.000 travailleurs pour les trois premiers trimestres. Nous partons du principe qu’au cours du dernier trimestre, il pourrait encore y avoir au moins 25% de licenciements supplémentaires. On observe ensuite des pics de plus de 6.000 travailleurs effectivement licenciés l’année suivante, parmi les procédures de cessation d’activité. Il suffit de regarder les années 2015 et 2017. »

En 2024, 49 procédures ont déjà été clôturées, entraînant 3.205 licenciements. SD Worx émet néanmoins un commentaire positif. À partir des chiffres des procédures clôturées, SD Worx conclut que jusqu’à 18% des licenciements ont été évités au cours des dix dernières années, en partie grâce au dialogue social. En 2023, ce chiffre était de 11% sur une année complète. En 2021, 18% des licenciements ont même été évités. Ce chiffre varie d’une année à l’autre en fonction des dossiers.

« La concertation sociale permet d’obtenir des résultats : en 2023, 11 % des licenciements ont été évités grâce à la loi Renault », explique Katleen Jacobs de SD Worx.

L’offboarding gagne en importance

Tout comme le début de la relation de travail, la fin est tout aussi importante, que le préavis soit donné par le travailleur ou l’employeur, pour des raisons de performance ou pour des raisons économiques, comme en cas de restructuration.

En cas de licenciement de l’employeur, de nombreuses règles juridiques doivent être suivies pour une motivation correcte du licenciement. Dans la pratique, il est difficile de trouver un bon équilibre avec le côté humain.

Katleen Jacobs de SD Worx, précise : « C’est un sujet brûlant, qui fait partie d’un tabou. En tant que RH ou manager, vous devez gérer le départ des travailleurs de manière humaine. Si le travailleur demande pourquoi il est licencié, l’accent est-il mis sur le ‘pourquoi’ ou sur le ‘pourquoi moi’ ? »

Ellen Neirynck, People Director chez SD Worx : « Un licenciement ne doit pas être une surprise. Il ne doit pas être un choc, ni pour le collaborateur, ni pour l’équipe. L’organisation doit être claire sur ce qu’elle représente et sur ce qu’elle ne représente pas. La culture du feed-back est importante à cet égard. En cas de licenciement, vous devez également réfléchir à la communication à l’équipe : par exemple, y aura-t-il un remplacement ? et qui va former cette personne ? »

 

Source: SD Worx

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