L’asbl FEGE, la fédération des entreprises actives dans l’économie circulaire, a récemment réalisé une enquête de conjoncture parmi les administrateurs de la fédération. Conclusion: un grand sens de l’investissement, mais une situation économique qui reste précaire.
Le secteur mise sur l’investissement, l’innovation et l’extension de ses activités… c’est ce qui ressort de l’enquête de conjoncture de la FEGE. D’une part, dans l’extension des activités, de par l’achat de nouveaux véhicules par exemple, ou encore de capacités de traitement supplémentaires pour le recyclage des déchets. D’autre part, des moyens additionnels sont également injectés dans des projets de recherche et développement privés. Werner Annaert, Directeur Général de la FEGE: “Dans l’économie circulaire, l’objectif est de créer une plus-value maximale au départ de déchets. Le tout est donc de poursuivre les développements sur le plan technologique et de découvrir de nouvelles possibilités d’utilisation des matières recyclées.”
Des postes vacants toujours libres
Les nouveaux investissements ne vont pas directement résulter en du personnel supplémentaire. D’après les prévisions, l’effectif de personnel dans le secteur (8000 pers. environ actuellement) ne devrait pas connaître de changements drastiques au cours des prochains mois. Par ailleurs, le secteur rencontre souvent des difficultés à remplir des postes vacants. Werner Annaert: “Nous demeurons un secteur employant de nombreux travailleurs faiblement qualifiés. Mais trouver des collaborateurs dotés d’une bonne attitude à l’égard du travail n’est pas une sinécure.”
Les nouvelles initiatives législatives entravent le bon fonctionnement du secteur
Au cours des six derniers mois, de nouvelles dispositions légales ont vu le jour en Belgique, compliquant la vie des entreprises actives dans l’économie circulaire. La nouvelle taxe kilométrique, par exemple, a entrainé une hausse des coûts essentiellement de la collecte sélective des déchets.
Collecte des terres polluées: pas la moindre amélioration
Cette enquête a également dévoilé que le secteur s’attendait à peu de grands changements dans la collecte et le traitement des déchets. En ce qui concerne la gestion des terres polluées, le secteur se montre moins positif. Werner Annaert: “Il est dommage que nous ne parvenions pas à traiter plus de terres polluées. Au contraire même, le traitement des terres dans ce pays doit faire face à une tendance négative. Heureusement que notre pays accueille davantage de terres de l’étranger pour les traiter.”
L’asbl FEGE est la Fédération des entreprises actives dans l’économie circulaire (www.febem-fege.be). Elle représente quelque 220 entreprises de droit privé actives dans la gestion des matériaux et la production d’énergie verte au départ de matériaux. Les entreprises représentées par la FEGE emploient ensemble plus de 8000 personnes et génèrent un chiffre d’affaires annuel de 2,8 milliards d’euros.
Source : Belga