De plus en plus de travailleurs étrangers en Belgique: +13,6% au cours des 5 dernières années.

La part de personnes non belges sur le marché de l’emploi belge a augmenté de 13,6 % au cours des 5 dernières années. Toutefois, les chiffres d’Acerta révèlent que la Belgique peut encore mieux faire sur le plan de la politique active de migration professionnelle. À l’heure actuelle en Belgique, 1 travailleur sur 7 n’a pas la nationalité belge. À Bruxelles, la proportion est même de 1 sur 4, ce qui s’explique par une interaction entre l’offre et la demande.

Aujourd’hui, 1 contrat d’occupation sur 7, soit 14,1 %, est conclu avec un travailleur non belge. La part de personnes non belges sur le marché de l’emploi belge a augmenté de 13,6 % au cours des 5 dernières années.

1 travailleur sur 15 (6,4 %) est ressortissant d’un pays de l’UE, 1 sur 13 (7,7 %) ne dispose pas d’un passeport d’un pays de l’UE. Les deux groupes – UE et non-UE – ont connu ces 5 dernières années une augmentation plus ou moins similaire, avec respectivement 12,4 et 14,7 %.
Quelle nationalité ont les travailleurs non belges ? Parmi les nationalités de l’UE, voici le top 5 : Néerlandais, Roumains, Polonais, Français et Bulgares. Parmi les nationalités hors UE, voici les 5 plus fréquentes : Marocains, Turcs, Congolais, Russes et Indiens.

1 sur 4 à Bruxelles, 15 % dans le Hainaut

Olivier Marcq, juriste chez Acerta, déclare : « D’un côté, les employeurs réagissent à la pénurie sur le marché de l’emploi en recrutant plus large. De l’autre, les non-Belges qui espèrent trouver du travail dans notre pays sont aussi plus nombreux. Cette interaction explique en partie la part plus importante de travailleurs non belges dans une ville majeure comme Bruxelles : cette proportion y atteint presque le double de la moyenne nationale, puisqu’elle s’élève à 27,4 %. Plus d’un travailleur sur quatre n’a pas la nationalité belge à Bruxelles. »

En Wallonie, les pourcentages les plus élevés de non-Belges sur le marché du travail se retrouvent dans le Brabant wallon et dans le Hainaut, aux alentours des 15 %. « Nous constatons dans le Hainaut un pourcentage plus élevé de travailleurs étrangers que dans d’autres provinces wallonnes, mais ce pourcentage reste néanmoins stable pour ces cinq dernières années. La part de travailleurs issus de l’UE y est plus grande que la part de travailleurs hors UE. La proximité immédiate de la France est une explication possible pour cette tendance. »

La politique active de migration professionnelle en Belgique peut être améliorée

Si nous observons les statuts dans la part de non-Belges, il s’avère que ces derniers sont deux fois plus nombreux parmi les ouvriers que parmi les employés.
Olivier Marcq explique : « L’homologation des titres professionnels et la langue constituent deux éléments pouvant rendre plus difficile l’accès à des emplois d’employés pour les non-Belges. Ces éléments jouent un rôle moins important pour les emplois d’ouvriers. Toutefois, nous ne sommes peut-être pas non plus suffisamment actifs au niveau de la migration économique en Belgique. Il a déjà été dit de la Belgique que nous étions jusqu’à présent trop passifs à cet égard, c’est pourquoi on trouve plutôt des personnes peu qualifiées parmi les non-Belges. »

Si nous comparons les chiffres des femmes et des hommes, nous constatons que les femmes non belges représentent, parmi les travailleuses belges, une part encore inférieure à celle des non belges parmi les travailleurs masculins. Une politique active de migration professionnelle et d’activation pourrait aussi avoir un impact là-dessus. La part de femmes connait néanmoins une croissance relativement plus rapide que celle d’hommes.

S’il y a bien un secteur qui pourrait bénéficier d’une politique active de migration professionnelle, c’est le non marchand. On n’y compte même pas 1 travailleur étranger sur 10. 9,2 % des secouristes, du personnel soignant, etc. ne sont pas belges ; c’est bien moins que la moyenne nationale de 14,1 % de non-Belges. Olivier Marcq ajoute : « Toutefois, le secteur non marchand est un secteur où la pénurie sur le marché de l’emploi se fait sentir et où des renforts de l’étranger seraient les bienvenus, mais ici aussi, la reconnaissance des diplômes et la langue forment un obstacle. Et en tant que pays demandeur, vous ne devez pas non plus participer à la fuite des cerveaux : amener ici, par exemple, du personnel soignant dont on a énormément besoin dans son pays d’origine n’est pas une bonne idée. »

Encore plus de non-Belges actifs en Belgique : 1 indépendant sur 10 a une autre nationalité

Les chiffres susmentionnés sur les travailleurs non belges ne disent pas encore tout sur les non-Belges actifs en Belgique. En effet, tout le monde n’a pas un statut de travailleur. Une analyse précédente des chiffres de l’INASTI de 2017 avait déjà indiqué que parmi 100 indépendants actifs en Belgique, 11 n’étaient pas belges. En conclusion : partout en Belgique active, on rencontre des étrangers qui entreprennent.

Source:  Acerta – les données recueillies sont basées sur les données réelles de travailleurs en service auprès de plus de 40.000 employeurs issus du secteur privé, auquel appartiennent aussi bien des PME que des grandes entreprises. Cette étude ne comporte pas de chiffres séparés sur les travailleurs d’origine étrangère qui ont entre-temps acquis la nationalité belge.

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