A Bruxelles, l’impact du coronavirus sur le chômage classique reste limité pour l’instant mais le nombre d’offres d’emploi a diminué de 24% depuis le confinement.

Suite à la crise sanitaire engendrée par le Covid-19, Actiris a reçu moins d’offres d’emploi. Celles-ci ont diminué d’un quart depuis mi-mars, alors qu’elles étaient encore en augmentation au début du mois. En revanche, les chiffres du chômage global bruxellois ne sont pas encore impactés par la crise du coronavirus. Fin mars, la capitale compte 88.508 chercheurs d’emploi, pour un taux de chômage de 15,7%.

Ce chiffre correspond à une diminution de 979 personnes par rapport à mars 2019 (-1,1%). A ce jour, à Bruxelles, les conséquences de la crise sanitaire sur l’emploi se font essentiellement ressentir au niveau du chômage temporaire.

Actiris a reçu 3.145 offres d’emploi en mars 2020. Ce qui correspond à une diminution de 7,6% par rapport à l’année passée. Cependant, de grandes différences s’observent entre le début et la fin du mois. Le volume des offres d’emploi a augmenté de 4,4% lors de la première quinzaine de mars. A partir de la mi-mars, soit juste après le confinement, il a diminué de 24,1%.

Les secteurs les plus touchés par cette baisse des offres d’emplois reçues sont l’horeca, l’enseignement, les postes administratifs et les garages. Toutefois, certains secteurs continuent de recruter. Dans le secteur du commerce et du support à la vente, Actiris a reçu plus de 200 offres d’emploi sur les quinze derniers jours de mars. “En cette période difficile et intense, certains secteurs sont particulièrement sous pression et doivent répondre à des besoins urgents. J’invite les employeurs qui sont à la recherche de personnel à nous transmettre leurs offres d’emploi avec le #covid19 afin que nous puissions les traiter en priorité et ainsi contribuer, à notre échelle, à la sauvegarde de l’économie”, déclare Grégor Chapelle, directeur général d’Actiris.

« On ne voit pas encore, dans les statistiques du chômage complet, les effets de la crise sanitaire du coronavirus. Actuellement, les employeurs impactés par les mesures d’urgence recourent d’abord aux chômage temporaire. Les travailleurs mis en non-activité restent donc sous contrat de travail et disposeront de 70% de leur salaire, versé par l’ONEM. Ceci démontre que les entreprises souhaitent revenir le plus vite possible à un niveau d’activité comparable à la situation antérieure à la crise et remettre au travail leurs employés. Si la crise perdure, nous verrons sans doute dans les semaines à venir, des effets sur le chômage complet », estime Bernard Clerfayt, ministre bruxellois de l’Emploi et de la Formation Professionnelle.

Impact limité pour l’instant sur le chômage classique

La Région bruxelloise enregistre un niveau plus ou moins stable des chercheurs d’emploi par rapport au mois passé. Fin mars 2020, on dénombre en Région de Bruxelles-Capitale 88.508 demandeurs d’emploi inoccupés (DEI), soit une diminution de 177 personnes par rapport au mois passé (-0,2%). Par rapport à l’année précédente, on observe encore une diminution annuelle 1,1% de DEI.

Si les entrées dans le chômage classique n’ont pas augmenté pour l’instant, cela s’explique par le fait que l’impact principal de la crise du Covid-19 est enregistré très majoritairement au niveau du chômage temporaire. De très nombreuses entreprises ont dû recourir au chômage temporaire pour faire face à l’arrêt de leurs activités suite aux mesures de confinement qui ont été prises d’urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19. Les derniers chiffres du cabinet de la ministre fédérale de l’Emploi, Nathalie Muylle, indiquent qu’un peu plus d’un million de Belges ont déposé une demande de recours au chômage temporaire.

En conséquence, l’impact sur les chiffres du chômage classique est actuellement plus limité, puisque le recours au chômage temporaire permet aux entreprises de ne pas devoir procéder à des licenciements massifs. Pour bénéficier du chômage temporaire, les travailleurs ne doivent pas obligatoirement s’inscrire comme chercheurs d’emploi auprès des services publics de l’emploi.

Dans le détail, on compte au cours du mois de mars 8.928 entrées dans le chômage (7.343 réinscriptions et 1.585 nouvelles inscriptions) contre 9.105 sorties, soit une diminution sur une base mensuelle du nombre de DEI de 177 personnes (-0,2%).

Le taux de chômage en Région bruxelloise s’établit à 15,7% (15,5% pour les hommes et 16,0% pour les femmes). En mars 2019, le taux de chômage s’établissait à 15,9%. Le chômage des jeunes atteint quant à lui un taux de 23,1%. Bruxelles compte 8.450 jeunes chercheurs d’emploi en mars 2020, soit 265 de moins que l’an dernier (-3,0%).

Le taux de chômage est mesuré sur la base de la population active la plus récente, calculée à partir des données de la Banque nationale et de l’Enquête sur les Forces de Travail du SPF Économie. Le croisement de ces données nous indique que la population active occupée a, en Région bruxelloise, augmenté en 2018 de 0,9% par rapport à l’année précédente (+1,2% pour l’ensemble de la Belgique).

On dénombre en Région bruxelloise 57.596 chercheurs d’emploi demandeurs d’allocations (DEDA), 5.188 jeunes en stage d’insertion professionnelle et 25.724 autres chercheurs d’emploi inscrits librement ou obligatoirement.

On retrouve dans cette dernière catégorie (« autres DEI ») des personnes qui n’ont pas encore reçu d’allocation de chômage (qui ont introduit une demande auprès de l’Onem), des personnes ayant été exclues des allocations de chômage et qui sont venues se réinscrire auprès d’Actiris, des personnes bénéficiant d’un revenu d’intégration sociale ou encore des personnes qui n’ont aucun revenu de remplacement. Il est à noter qu’une partie importante de ces CE dépendent des CPAS ou n’ont encore aucun revenu de remplacement.

Actiris peut, à partir de l’exploitation d’un flux d’information provenant directement du SPP Intégration sociale, identifier les CE ayant une ouverture de droit au revenu d’intégration sociale ou à son équivalent, actuellement ou dans un passé proche. Ainsi, parmi les 88.508 DEI inscrits en mars 2020, 11.652 CE sont usagers du CPAS (soit 13,2% du total des DEI). Ce pourcentage est plus élevé parmi les jeunes : sur les 8.450 jeunes DEI, 1.947 sont usagers du CPAS, soit 23,0%.
On constate une diminution de -4,8% sur une base annuelle du nombre de chercheurs d’emploi indemnisés (DEDA). On constate par contre une augmentation annuelle du nombre de jeunes en stage d’insertion professionnelle (+763 unités, +17,2%). Quant aux autres chercheurs d’emploi, leur nombre a augmenté de 4,6% sur une base annuelle.

Source : Actiris, calculs view.brussels

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