Des données provisoires indiquent une hausse significative du chômage due au choc du COVID-19: le chômage a en effet augmenté fortement dans la plupart des pays pour lesquels des données de mars 2020 sont déjà disponibles, bien que les statistiques officielles sur le chômage dans la plupart des économies de l’OCDE se réfèrent encore à une période antérieure au choc du COVID-19. Le pire est donc à venir.
Les chiffres de février 2020 montraient une baisse de 0.1 point de pourcentage du taux de chômage de la zone OCDE, à 5.0%.
En mars, aux États-Unis, le taux de chômage (basé sur des données pour la semaine s’achevant le 14 mars) était en hausse de 0.9 point de pourcentage (à 4.4%), avec une hausse plus marquée (de 7.7% à 10.3%) pour les jeunes (16-24 ans) . Au cours des semaines qui ont suivi, la situation a continué à se détériorer, avec un nombre de nouveaux demandeurs d’allocations de chômage augmentant à 6.6 millions dans la semaine s’achevant le 28 mars; plus de 20 fois plus élevé que lors de la semaine s’achevant le 14 mars.
Des sources complémentaires similaires dans d’autres pays indiquent une détérioration similaire. En Autriche, le nombre de personnes inscrites auprès du service public de l’emploi a augmenté de plus des deux tiers en mars. Tandis qu’en Norvège, le nombre de chômeurs inscrits dans les bureaux d’emploi a été multiplié par cinq.
Notes méthodologiques pour le calcul de l’OCDE sur les taux de chômage harmonisés: le taux de chômage de la zone OCDE est calculé comme le nombre total de chômeurs dans l’ensemble des pays de l’OCDE, en pourcentage de la population active totale (i.e. les chômeurs et les personnes en emploi); ceci équivaut à une moyenne des taux de chômage de l’ensemble des pays de l’OCDE, pondérée par la population active de chaque pays. Les taux et les niveaux sont corrigés des variations saisonnières (c.v.s).