Les bonus salariaux CCT90 attribués en légère diminution en 2021: sans doute le reflet d’un contexte économique défavorable.

En 2021, la tendance à la hausse des primes salariales collectives ou des plans de bonus CCT90 a connu une inflexion voire un déclin. La baisse est notamment plus prononcée dans les organisations qui emploient des travailleurs. La tendance à la hausse de ces dernières années a été rompue par la COVID-19 en 2021, même s’il existe quelques secteurs et une région où le bonus salarial CCT90 obtient plus de succès. À partir de 20 travailleurs, au moins une entreprise sur six opte pour ce système de primes, lié à des objectifs mesurables dans un plan de primes.

L’analyse de SD Worx ne repose pas sur une enquête, mais sur les données salariales réelles de 35.000 employeurs comptant plus d’un million de salariés dans le secteur privé. Il s’agit des données les plus actuelles des 12 mois en 2021, par rapport aux 5 dernières années.

Le bonus salarial CCT90 existe depuis 2008 et constitue un instrument fiscalement intéressant pour récompenser les collaborateurs qui atteignent un objectif commun. Il donne une liberté aux employeurs car ce bonus n’entre en effet pas dans la norme salariale.

En moyenne, sept pour cent (7,16%) des employeurs ont versé une prime salariale CCT90 en 2021, ce qui représente une légère baisse par rapport à 2020 (-3,5%). Le succès augmente cependant sensiblement à partir de 20 travailleurs : 17% des organisations de 20 à 49 travailleurs optent pour cette solution. Le succès augmente à mesure que les entreprises se développent.

Par rapport à 2020, la diminution auprès des ouvriers (-6,8%) est plus importante que celle auprès des employés (-3,5%), qui représentent le groupe le plus important.

Même s’il y a un léger recul, la tendance par rapport à 2019 reste positive : en 2021, la part des organisations versant des bonus salariaux CCT90 est encore supérieure de 3,8 % à celle d’il y a deux ans en 2019 (alors 6,9 %).

Bien que la plupart des employeurs offrant une prime salariale CCT90 se trouvent à Anvers, le taux de réussite est le plus élevé en Flandre orientale et occidentale (respectivement 9,3% et 9,2%). Le Limbourg est la seule province où la proportion d’organisations séduites par le bonus salarial CCT90 augmente : elles sont 8,8% à être séduites (+9,7%). Du côté francophone, plus de 8% des employeurs du Hainaut (8,3%) sont également convaincus.

La deuxième année de la pandémie de corona s’est traduite par une diminution globale de 7 % des bénéficiaires : on observe une diminution chez les ouvriers (de -10 %) et chez les employés (de -5 %). Par rapport à 2019, l’évolution reste positive pour les ouvriers : par rapport à 2019, il y a 1% de plus de travailleurs avec une prime salariale CCT90; pour les employés, la baisse est de 5% par rapport à 2019.

Un bonus salarial CCT90 principalement à partir de 20 travailleurs

« L’écart reste important : seuls 4% des organisations de moins de 20 salariés accordent une prime salariale CCT90. C’est dommage : l’inconnu est mal aimé parmi ces petites PME, et certainement parmi les employeurs débutants », explique Tulay Kasap, Manager Conseil Juridique chez SD Worx à propos des chiffres de 2021 : « Il y a un sérieux décalage avec les grandes organisations. A partir de 20 salariés, le taux de succès passe à 17% : soit un employeur sur six. À partir de 100 travailleurs, on constate même un doublement, soit un employeur sur trois. Le taux de réussite passe à près de la moitié (à 45%) pour les employeurs de plus de 250 salariés. Il est clair que les grandes organisations trouvent plus facilement le chemin de ce bonus. Pourtant, les petites organisations et leurs travailleurs peuvent également en bénéficier. »

« Le bonus salarial CCT90 existe depuis près de 15 ans : pendant tout ce temps, il y a eu une augmentation constante. En 2021, on constate une diminution des bonus salariaux versés. Cela peut s’expliquer par le fait qu’il ait moins d’entreprises ayant des plans de bonus, mais il est également possible que tous les objectifs n’aient pas été atteints au cours de la deuxième année sous le signe du coronavirus. Même s’il y a des fluctuations annuelles, nous pensons que cela peut rester une histoire de croissance. Un grand nombre d’entrepreneurs de PME n’ont pas encore découvert le chemin des avantages. » La spécialiste poursuit : « Même lorsque les choses vont un peu moins bien sur le plan financier, les employeurs veulent aussi motiver les personnes en tant que groupe. De plus, ce bonus vous rend plus attractif par rapport aux autres employeurs. »

Principaux secteurs avec des objectifs de groupe

Dans un certain nombre de secteurs, le taux d’adoption est d’environ un employeur sur dix. Dans l’entreposage et le transport, la production alimentaire et les services d’assurance et de fonds de pension, il est de l’ordre de 15%. Il existe également un potentiel supplémentaire. Le fait qu’il subsiste encore une marge de croissance est démontré par l’augmentation de la proportion d’employeurs ayant des salariés dans les secteurs suivants : les activités de conseil en gestion, les activités de conseil en logiciels et en informatique, et le commerce de détail (à l’exclusion du commerce de voitures et de motos). Par rapport à 2019, seuls l’entreposage et le transport, et les cabinets juridiques et comptables descendent de cette liste. En ce qui concerne les commissions paritaires les plus importantes, nous constatons également une croissance de 3,5 % de la CP des ouvriers de la chimie (CP 116) en 2021 : plus d’un quart des employeurs optent pour le bonus salarial CCT90 (25,5 %). Dans les CP pour les travailleurs de l’industrie alimentaire (CP 220) et les travailleurs de l’industrie chimique (CP 207), plus d’un employeur sur quatre choisit de travailler avec des objectifs de groupe.

Atteindre les objectifs collectifs : quel intérêt pour vous?

Les objectifs et les bonus sont fixés au moins trois mois – parfois un an – à l’avance afin que les travailleurs puissent les accomplir. En 2019, le montant médian a atteint un creux ; depuis 2019, le montant versé a de nouveau augmenté de près de 20 %, passant de 650 € à 772 € brut.

« Nous constatons que le montant médian de la prime salariale dans les différents secteurs et provinces augmente de 4,28 % en 2021 (772 €) par rapport à 2020 (740 €). Là aussi, il y a des différences : plus l’entreprise est petite, plus elle a de chances de recevoir un montant élevé. Il existe également des différences en termes de région : le montant médian le plus élevé se trouve chez les employeurs de Bruxelles (1034 euros). »

 

Source: ces chiffres sont basés sur les dernières données salariales de SD Worx, le plus grand calculateur de salaires de Belgique. Les résultats sont particulièrement fiables en raison de la taille de l’échantillon et de la source des données : ils sont basés sur les données réelles de l’administration des salaires. Les valeurs ne sont pas des proportions pondérées, mais l’étude est représentative en termes de paramètres de base tels que le secteur (NACE), le sexe, l’âge, la région, la taille de l’entreprise. L’analyse statistique formule des aperçus au niveau du groupe et est conforme à la législation applicable, telle que le règlement général sur la protection des données.

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