A l’approche de la journée mondiale de la langue maternelle (le 21 février), Bright Plus fait le point sur les compétences linguistiques professionnelles des Belges, qui sont en déclin. Une analyse de 37.381 tests linguistiques standardisés que le fournisseur de services RH Bright Plus a fait passer à des candidats multilingues entre 2015 et 2024 montre que le la connaissance du néerlandais, du français et de l’anglais comme deuxième langue est descendue à un niveau B13 pour les trois langues.
Les discussions sur le déclin des compétences linguistiques en Belgique se sont multipliées ces derniers mois. Ce déclin du niveau de langues se confirme aussi sur le lieu de travail en Belgique. Bright Plus est spécialisé dans la mise en relation d’employés multilingues avec des entreprises. Dans le cadre du processus de sélection, ces candidats multilingues sont soumis à des tests de compétence linguistique standardisés. Les résultats de ces tests révèlent que :
- La connaissance du français comme deuxième langue a baissé de manière significative et se situe désormais juste en dessous du niveau B1. En 2015, ce niveau se situait encore à mi-chemin entre B1 et B2.
- La connaissance de l’anglais comme deuxième langue a également baissé de manière significative, passant de presque B2 en 2015 à un niveau juste au-dessus de B1 en 2024.
- Le niveau de néerlandais comme deuxième langue a légèrement baissé : il dépassait le B1 en 2015, et se situait à un niveau en-dessous de B1 en 2024.
Pourtant, les employés belges sont conscients de l’importance de parler plusieurs langues : Une enquête d’IVOX commanditée par Bright Plus montre que plus de 80 d’entre eux considèrent qu’il est important de savoir communiquer couramment dans plusieurs langues.
L’importance accordée au fait de parler une autre langue s’explique aussi par l’utilisation régulière de plusieurs langues sur le lieu de travail en Belgique : 81% des employés belges déclarent devoir utiliser d’autres langues que leur langue maternelle dans le cadre de leur travail. C’est le cas pour 30% de leur temps de travail total en moyenne, soit 11 heures par semaine pour une semaine de 38 heures.
Incompréhension sur le lieu de travail
Pourtant, 11% d’entre eux indiquent qu’ils ne comprennent pas suffisamment leurs collègues qui parlent une autre langue. Pour 15% d’entre eux, c’est une raison de limiter les contacts avec un collègue qui parle une autre langue et pour 5% d’entre eux, c’est même une raison pour éviter ce(s) collègue(s), ce qui peut évidemment entraîner des conséquences néfastes pour la collaboration et la productivité d’une organisation.
Linda Cappelle, CEO de Bright Plus, explique : « Le multilinguisme est l’un des principaux avantages concurrentiels de notre pays. Il est important que les entreprises belges le reconnaissent et continuent à investir activement dans ce multilinguisme pour maintenir cette compétitivité. Cela ne doit pas se faire uniquement par le biais de formations- on apprend une langue surtout en entrant régulièrement en contact avec elle et en osant la parler, par exemple lors de déjeuners ou de réunions où tout le monde parle sa première langue ».
Source: Bright Plus – Résultats basés sur 37.381 tests linguistiques standardisés passés après une première évaluation orale des compétences linguistiques entre 2015 et 2024 par Cebir