Le coût de l’ennui professionnel se chiffre en milliards d’euros chaque année!

L’étude publiée récemment par la Harvard Business School tente d’estimer le coût lié aux moments d’inactivité au travail. Le montant de la facture annuelle ? 100 milliards de dollars par an aux Etats-Unis. Un chiffre ‘choc’ pour mettre en avant une tendance de fond. Un chiffre aisément transposable à la réalité de nos entreprises européennes. Un chiffre qui atteste aussi du fléau de l’ennui professionnel.

Les moments durant lesquels un salarié n’a «rien à faire», «s’ennuie», ou «attend» un dénouement ou tout simplement la fin de ses heures de bureau existent bel et bien. Pour le plus grand malheur des salariés comme celui des entreprises. L’étude relayée notamment par le quotidien français Le Figaro décrypte le phénomène que nous ne pouvons plus nier.

«Nous supposions que le temps d’inactivité était peut-être plus répandu que la plupart des gens ne le pensent», explique à Quartz Teresa Amabile, directrice de la recherche et professeur dans la prestigieuse école américaine. Les chercheurs sont partis d’un constat très simple: si de nombreuses études ont été réalisées sur le surmenage au travail et sur la condition des salariés condamnés à l’hyperproductivité, peu de travaux, en revanche, ont été effectué sur l’extrême inverse. Avec l’aidé de GfK, ils ont donc ‘diagnostiqué’ l’inactivité au sein d’un échantillon représentatif de la population dans 29 professions. Au total, 78% des sondés ont admis des périodes de vide durant leurs journées de travail.

Les chercheurs insistent également sur quelques petites subtilités terminologiques. La procrastination, par exemple, ne peut être considérée comme un temps d’inactivité puisqu’il s’agit d’une démarche volontaire!

Le temps d’inactivité d’un salarié est forcément, selon leur définition, involontaire. Il est lié à l’organisation des tâches professionnelles qui le dépassent et/ou d’un management douteux. Le temps d’inactivité est subi et non choisi. Les chercheurs se sont rendus compte que les salariés géraient cet ennui en ralentissant le plus possible une tâche afin de ne pas laisser transparaître le fait qu’ils sont inoccupés. Un phénomène qu’ils ont baptisé ‘l’effet de temps mort.’ « Les gestionnaires devraient évaluer les employés en fonction des résultats plutôt que des heures de travail », pointe aussi Andrew Brodsky, relevant ainsi les ravages du présentéisme, ce fléau du travail.

Pour s’attaquer à cet «effet de temps mort», l’étude explique que le temps d’inactivité devrait être transparent – et non pas un tabou – afin qu’il puisse être intégré à la journée de travail, et remplacé par un temps de loisirs tout aussi transparent, similaire à une «récréation»: lecture, ping-pong, jeux vidéos… Grâce à cette transparence du temps d’inactivité, les entreprises pourraient ainsi avoir une vision plus réaliste du temps que prennent les différentes tâches.

Source : Harvard Business School – LeFigaro.fr

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