Les employés qui sont rémunérés selon la Commission paritaire pour employés (CP 200) voient chaque début d’année leur salaire adapté à l’évolution du coût de la vie. Pour le 1er janvier 2019, le secteur peut s’attendre à une indexation salariale de 2,17 %.
En janvier de l’an dernier, en 2018, l’indexation salariale pour les employés du secteur privé (CP 200) s’élevait à 1,83 %. L’indexation des salaires à partir du 1er janvier 2019 promet une augmentation encore supérieure selon les calculs réalisés par le secrétariat social Acerta, se basant sur un chiffre provisoire pour décembre.
Le système d’indexation pour la CP 200 détermine l’adaptation salariale à appliquer sur la base de la formule suivante : la moyenne des index de novembre et décembre 2018 divisée par la moyenne des index de novembre et décembre 2017 – on entend par « index » l’indice santé lissé.
Pour novembre 2018, l’indice santé lissé s’élève à 105,79. En partant un instant de l’hypothèse que l’index de décembre 2018 soit aussi élevé qu’en novembre, ceci entraîne un coefficient d’indexation de 102,17%. Cela signifie que tous les salaires des employés occupés dans la commission paritaire auxiliaire CP 200 augmenteront de 2,17 % à compter du 1er janvier 2019.
L’indexation salariale de 2,17 % est perçue par le travailleur comme un moyen de maintenir à niveau son salaire par rapport au coût de la vie, et non comme une augmentation salariale proprement dite. Pour l’employeur, le surcoût à la suite de l’index salarial fait naturellement bel et bien partie des frais salariaux totaux.
Catherine Langenaeken, Senior Consultant Legal & Reward: « Les employeurs tiennent généralement compte d’une augmentation moyenne de 3 % par an des frais salariaux. S’il est vrai que l’indexation salariale pour les employés du secteur privé s’élève à +2,17 %, il ne reste que peu de marge pour d’éventuelles augmentations salariales individuelles. Mais même dans la guerre des talents, cela ne doit pas représenter la corde autour cou : dans le cadre de la CP 200, les règles sont identiques pour tous. Et nous tenons à nouveau à souligner que le salaire n’est depuis longtemps plus le seul pilier de rémunération dont les employeurs disposent. Ils détiennent aussi d’autres atouts entre les mains. Pensez à la formation, aux vacances, à des options en matière de mobilité, de temps de travail et de lieu de travail. Accordez au travailleur un pouvoir de codécision dans les choix auxquels procéder et vous arrivez à un package salarial motivant. De quoi réaliser un avantage concurrentiel, même en des temps de pénurie sur le marché du travail. »
Indexation de janvier non limitée à la CP 200
La Commission paritaire auxiliaire pour employés (CP 200) fixe pour plus de 450 000 employés les conditions de salaire et de travail minimales ; il s’agit donc d’une part significative des travailleurs belges. Outre la CP 200, d’autres secteurs encore ont un système d’indexation qui prévoit chaque début d’année une adaptation annuelle des salaires à l’inflation. Les travailleurs de l’industrie alimentaire, du commerce alimentaire, du secteur primaire et, par exemple, les employés de casino peuvent également s’attendre le 1er janvier à une adaptation de leur salaire à l’inflation.