En mai 2019, 247.295 allocations d’interruption ont été versées au total dans les différents régimes de crédit-temps (secteur privé), interruption de carrière (secteur public) et congés thématiques (secteur public et privé), c.-à-d. 6.777 en moins qu’en mai 2018 (-2,7%). Il s’agit de 108.469 allocations pour le crédit-temps (43,9%), 84.599 pour les congés thématiques (34,2%) et 54.227 allocations (21,9%) pour l’interruption de carrière.

Presque 2/3 des allocations dans le cadre du crédit-temps et de l’interruption de carrière (101.171 unités, c.-à-d. 62,2%) concernent les systèmes des fins de carrière, par lequel des travailleurs âgés peuvent alléger leur régime de travail avant leur pension afin de pouvoir rester plus longtemps au travail. Les congés thématiques concernent pour plus que 3/4 le congé parental (64.543unités, c.-à-d. 76,3%).

Des diminutions pour le crédit-temps et l’interruption de carrière, une augmentation pour les congés thématiques

Pour le crédit-temps et l’interruption de carrière, on note des diminutions de respectivement 3.145 et 5.544 unités (c.-à-d. -2,8% et -9,3%). Concernant le crédit-temps, il faut tenir compte de la suppression du droit à un crédit-temps non motivé depuis le 1er avril 2017. L’évolution de l’interruption de carrière est ensuite influencée par l’introduction de l’ainsi nommé “zorgkrediet” (crédit de soins) pour les fonctionnaires du secteur public flamand depuis le 1er septembre 2016, après que la compétence pour cette matière ait été transférée au niveau régional dans la cadre de la Sixième réforme de l’Etat.

Le nombre d’allocations pour les congés thématiques augmente par contre de 2,3% (+1.912 unités). Le congé parental, le plus grand groupe des congés thématiques, évolue de +1.509 unités ou +2,4% sur une base annuelle. Pour les régimes moins étendus des congés pour assistance médicale et pour soins palliatifs, on note des évolutions de respectivement +420 en -17 unités, c.-à-d. +2,2% et -4,8%.

La majorité des allocations d’interruption concerne une diminution du régime de travail d’1/5: 167.206 unités, c.-à.d. 67,6%. L’interruption d’ 1/5 est surtout populaire en crédit-temps. Il s’agit ici de 80.926 (74,6%) des cas par rapport à 57.783 (68,3%) pour les congés thématiques et 28.497 (52,6%) pour l’interruption de carrière.
Le nombre d’interruptions à plein temps est par contre plus limité: il s’agit de 16.270 ou 6,6% des cas (4.280 ou 3,9% pour le crédit-temps, 9.867 ou 11,7% pour les congés thématiques et 2.123 ou 3,9% pour l’interruption de carrière).
Le nombre d’allocataires avec une interruption complète de carrière diminue cependant en mai 2019 de 0,1% sur une base annuelle (-18) tandis que les interruptions de 1/5 du temps de travail diminuent de 1,9% (-3.286).

Répartition selon le sexe et la région

Les femmes prennent surtout du crédit-temps, du congé thématique ou de l’interruption de carrière. En mai 2019 il s’agit de 161.696 allocataires féminins (65,4%) contre 85.599 allocataires masculins (34,6%). En outre, c’est surtout en Région flamande qu’on utilise le crédit-temps, les congés thématiques et l’interruption de carrière: en mai 2019, il s’agit de 175.076 allocataires (70,8%) contre 60.831 en Région wallonne et 11.388 en Région de Bruxelles-Capitale (respectivement 24,6% et 4,6%).

Pour conclure il convient encore de faire remarquer que pour une image complète des interruptions, deux compléments s’imposent. En premier lieu il convient également de signaler qu’il y a aussi un grand nombre d’interruptions pour lesquelles l’intéressé ne reçoit pas d’allocation de l’ONEM. En mai 2019, il s’agit de 17.088 interruptions sans allocation (dont 9.992 dans le cadre du crédit-temps, 6.075 en congés thématiques et 1.021 en interruption de carrière).

Par ailleurs, l’évolution du nombre d’interruptions indemnisées au cours du mois diverge parfois très fort de l’évolution du nombre de demandes introduites auprès de l’ONEM. Ces demandes peuvent aussi porter sur de courtes période durant le mois ou sur des périodes ultérieures au mois considéré. C’est ainsi qu’en mai 2019 40.371 demandes ont été introduites, soit une augmentation de 10,1% sur une base annuelle.

Source: ONEM