Les crédit-temps sont désormais utilisés essentiellement dans le cadre des fins de carrière.

Presque 2/3 des allocations dans le cadre du crédit-temps et de l’interruption de carrière (100.124 unités, c.-à-d. 61,9%) concernent les systèmes des fins de carrière, par lequel des travailleurs âgés peuvent alléger leur régime de travail avant leur pension afin de pouvoir rester plus longtemps au travail. Les congés thématiques concernent pour plus que 3/4 le congé parental.

En juin 2019, 246.212 allocations d’interruption ont été versées au total dans les différents régimes de crédit-temps (secteur privé), interruption de carrière (secteur public) et congés thématiques (secteur public et privé), c.-à-d. 7.536 en moins qu’en juin 2018 (-3,0%). Il s’agit de 107.689 allocations pour le crédit-temps (43,7%), 84.524 pour les congés thématiques (34,3%) et 54.051 allocations (21,9%) pour l’interruption de carrière.

Des diminutions pour le crédit-temps et l’interruption de carrière, une augmentation pour les congés thématiques.

Pour le crédit-temps et l’interruption de carrière, on note des diminutions de respectivement 3.481 et 5.377 unités (c.-à-d. -3,1% et -9,1%). Concernant le crédit-temps, il faut tenir compte de la suppression du droit à un crédit-temps non motivé depuis le 1er avril 2017. L’évolution de l’interruption de carrière est quant-à-elle influencée par l’introduction du “zorgkrediet” (crédit de soins) pour les fonctionnaires du secteur public flamand depuis le 2 septembre 2016, après que la compétence pour cette matière ait été transférée au niveau régional dans la cadre de la Sixième réforme de l’Etat.

Le nombre d’allocations pour les congés thématiques augmente par contre de 1,6% (+1.322 unités). Le congé parental, le plus grand groupe des congés thématiques, évolue de +1.057 unités ou +1,7% sur une base annuelle. Pour les régimes moins étendus des congés pour assistance médicale et pour soins palliatifs, on note des évolutions de respectivement +286 en -21 unités, c.-à-d. +1,5% et -5,7%.

La diminution du régime de travail d’1/5 représente 67,4% des allocations d’interruption.

La majorité des allocations d’interruption concerne une diminution du régime de travail d’1/5: 165.875 unités, c.à.d. 67,4%. L’interruption d’ 1/5 est surtout populaire en crédit-temps. Il s’agit ici de 80.289 (74,6%) des cas par rapport à 57.271 (67,8%) pour les congés thématiques et 28.315 (52,4%) pour l’interruption de carrière.

Le nombre d’interruptions à plein temps est par contre plus limité: il s’agit de 17.261 ou 7,0% des cas (4.355 ou 4,0% pour le crédit-temps, 10.731 ou 12,7% pour les congés thématiques et 2.175 ou 4,0% pour l’interruption de carrière).

Le nombre d’allocataires avec une interruption complète de carrière diminue cependant en juin 2019 de 2,3% sur une base annuelle (-400) tandis que les interruptions de 1/5 du temps de travail diminuent de 2,1% (-3.606).

Ce sont d’avantage les femmes qui prennent les régimes de crédit-temps, de congé thématique ou de l’interruption de carrière. En juin 2019 il s’agit de 160.558 allocataires féminins (65,2%) contre 85.654 allocataires masculins (34,8%). En outre, c’est surtout en Région flamande qu’on utilise le
crédit-temps, les congés thématiques et l’interruption de carrière: en juin 2019, il s’agit de 174.338 allocataires (70,8%) contre 60.581 en Région wallonne et 11.293 en Région de Bruxelles-Capitale (respectivement 24,6% et 4,6%).

Il convient encore de signaler qu’il y a aussi un grand nombre d’interruptions pour lesquelles l’intéressé ne reçoit pas d’allocation de l’ONEM. En juin 2019, il s’agit de 16.966 interruptions sans allocation (dont 9.985 dans le cadre du crédit-temps, 5.956 en congés thématiques et 1.025 en interruption de carrière).

Par ailleurs, l’évolution du nombre d’interruptions indemnisées au cours du mois diverge parfois très fort de l’évolution du nombre de demandes introduites auprès de l’ONEM. Ces demandes peuvent aussi porter sur de courtes périodes durant le mois ou sur des périodes ultérieures au mois
considéré. C’est ainsi qu’en juin 2019 43.625 demandes ont été introduites, soit une augmentation de 0,8% sur une base annuelle. Ces demandes introduites contiennent également les demandes de prolongation d’une interruption. L’ONEM développe actuellement une statistique qui permettrait de différencier les prolongations et les autres nouvelles demandes.

Source : l’ONEM publie les statistiques sur l’interruption de carrière , le crédit-temps et les congés thématiques. Ces statistiques sont basées sur les paiements des allocations d’interruption qui ont été effectués
durant le mois.

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