Crise énergétique: les PME des secteurs de l’industrie et de la construction doivent faire des économies en réduisant les coûts de personnel via le chômage temporaire.

Les PME belges (jusqu’à 250 travailleurs) examinent de près leur budget. Les économies les plus populaires envisagées concernent bien entendu les coûts énergétiques, mais en raison de la hausse des coûts salariaux, elles ne seront pas suffisantes, selon la récente enquête de septembre de SD Worx auprès de 573 chefs d’entreprise et responsables du personnel de PME. L’augmentation des coûts salariaux est le plus grand défi, surtout pour les PME comptant beaucoup de collaborateurs.

Concrètement, pour certaines, les solutions envisagées sont de réduire les coûts de personnel en remplaçant moins de travailleurs, en faisant appel au chômage temporaire, en travaillant avec moins de personnes ou même en licenciant du personnel.

Les PME envisagent de réduire leurs coûts de personnel au quatrième trimestre

Les cinq principales économies de coûts de personnel parmi les PME belges :

  • Une PME sur cinq (19,8%) ne remplace pas les personnes qui quittent l’entreprise, ou les remplace moins ;
  • 13,4% envisagent de licencier du personnel, pour des raisons de réduction des coûts;
  • 13,2% envisagent le chômage temporaire/économique et 4,8% réduisent la production ;
  • 6,6 % embauchent moins de personnel temporaire ;
  • 5,9% vont travailler davantage avec des personnes intérimaire.

Vassilios Skarlidis, Manager Régional PME chez SD Worx: « Les frais de personnel, ainsi que les coûts énergétiques, sont les principales préoccupations pour le quatrième trimestre. Six PME sur dix ont déjà dû procéder à des indexations automatiques des salaires cette année. Lors de la budgétisation de l’année prochaine, les employeurs prennent en compte une augmentation de la masse salariale d’au moins 10%. Dans le secteur de l’industrie et de la construction, les questions relatives aux matières premières s’ajoutent également. Les PME qui réduisent temporairement leur production ne veulent pas perdre leurs travailleurs et espèrent utiliser le chômage temporaire pour surmonter cette période difficile. Le nouveau régime de chômage temporaire-énergie, qui entrera en vigueur le 1er octobre, sera utile à cet égard. Dans l’industrie et la construction, une PME sur cinq souhaite recourir à l’une des formes du chômage temporaire. Il est frappant de constater qu’une PME sur six dans ces secteurs envisage également des licenciements pour réduire les coûts. »

Moins d’énergie : 44% des PME vont baisser la température dans les bâtiments

Près de la moitié des PME dans le secteur des services (47 %) et un quart (26 %) dans le secteur de l’industrie et de la construction diminueront la température de leurs locaux. C’est la mesure d’économie la plus populaire parmi nos PME (44 % en moyenne), suivie par les mesures d’économie d’énergie (31 %), comme l’installation de panneaux solaires ou l’isolation.

Par ordre de priorité, viennent :

  • La réduction de la température (44%)
  • Mesures d’économie d’énergie (31%)
  • Moins de lieux de travail ou déménagement (5,6 %) ;
  • Plan de primes avec des objectifs énergétiques, récompensant le personnel s’il aide à réaliser des économies d’énergie (0,5 %).
  • Moins de mobilité

D’autre solutions sont également envisagées pour faire des économies :

  • Moins de déplacements demandés en termes de navettes (tous les travailleurs) 6,8% ;
  • Revoir les possibilités de télétravail pour ceux qui le peuvent (moins/plus au bureau) 6,9%. Cela s’applique uniquement aux secteurs des services ;
  • Moins de voitures de société dans moins de 3% des PME (2,6%).

Une PME sur dix économise également sur les petites dépenses

Exemples : moins de fournitures de bureau, moins d’impression et de consommation de papier, sensibilisation à ne pas laisser les lumières allumées inutilement, mais aussi moins de frais de restaurant, de réceptions, de cadeaux et de team building.

« Abaisser la température est une évidence cet automne et cet hiver, mais la recherche de mesures d’économie d’énergie (panneaux solaires, isolation, etc.) l’est tout autant : une PME sur trois s’y intéresse, dans le secteur des services comme dans l’industrie et la construction. Pour l’année prochaine, un plan de bonus avec des objectifs énergétiques pourrait être intéressant, mais peu de PME le font actuellement. Les possibilités d’économies par la mobilité semblent limitées pour les PME. Malheureusement, toutes ces mesures ne semblent pas suffisantes, notamment en raison de l’augmentation du coût de la main-d’œuvre. Certaines sociétés de production adaptent donc déjà leur organisation du travail à quatre jours », conclut SD Worx.

 

Source : SD Worx sept 22 – Dans le cadre des prévisions trimestrielles de l’emploi de SD Worx, un nombre représentatif de PME en Belgique ont été interrogées pour la 49ème fois sur leurs attentes en matière d’emploi. Entre le 8 et le 20 septembre 2022, 573 entreprises de 1 à 250 employés ont participé. Il s’agit d’une enquête en ligne auprès des PME en Belgique basée sur un échantillon représentatif, le bureau d’études CityD-WES s’adressant aux répondants par e-mail. L’étude est répétée chaque trimestre. La pondération se fait en fonction de la région et de la taille de l’organisation en fonction de la population des PME. Les résultats sont représentatifs de l’ensemble des PME en Belgique. La pondération est généralement bien inférieure à 3. Pour l’ensemble de l’échantillon, la marge d’erreur est de 4% (intervalle de confiance de 95%).

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