A la fin de l’année 2015, le taux d’emploi des travailleurs âgés atteignait 44%. L’évolution est positive dans la mesure où il s’élevait à 31,8% en 2005, lorsque les partenaires sociaux ont conclu le Pacte des générations.
Comme l’indique la FEB, « cette augmentation, plutôt générale à l’échelle européenne, constitue une évolution remarquable pour notre pays. Cependant, nous continuons à nous situer tout en bas du classement au niveau européen, juste devant la Grèce et le Luxembourg. Il y a encore du chemin à parcourir. Nous sommes loin de l’objectif (fixé pour 2020) de 50% de taux d’emploi. Les réformes déjà prises (au niveau des conditions d’accès au régime de chômage avec complément d’entreprise et à la pension anticipée) portent leurs fruits. Elles sont primordiales et doivent être poursuivies. L’activation et l’accompagnement sont également importants. Les freins à l’emploi des travailleurs âgés – notamment les barèmes liés à l’âge – doivent absolument être éliminés. »
La Belgique fait en effet partie des rares pays dans lesquels la rémunération continue d’évoluer avec l’ancienneté. Les tensions salariales entre rémunérations des plus âgés et des plus jeunes sont élevées et pèsent sur l’emploi des travailleurs âgés.
La FEB souligne aussi le rôle négatif des dispositifs de prépension dans le processus d’embauche des travailleurs âgés. « Entre 2005 et 2011, le nombre de bénéficiaires a augmenté alors que l’objectif initial était de réduire l’accès à la prépension. Depuis lors, on observe une légère évolution positive. Cependant, l’âge moyen de départ en prépension n’a que très peu augmenté et est passé de 57,2 ans en 2005 à 58,2 ans en 2012. »
Source : FEB Radar