Fins de carrière: l’INAMI confirme les craintes de la FGTB quant au recours au régime d’invalidité.

Le nombre de travailleurs âgés tombant sous le régime d’invalidité a doublé depuis 2004. Ils sont plus de 87.000 à dépendre aujourd’hui de la caisse maladie-invalidité, et cela a un coût pour l’INAMI : près de 1.300.000.000 d’euros. Un quart des dépenses de l’INAMI est lié aux 59-64 ans qui dépendent de la caisse maladie-invalidité. En cause, la disparition progressive des dispositifs de prépensions qui n’aurait pas été compensée par d’autres mesures d’accompagnement des fins de carrière. 

Comme l’explique François Perl, directeur général du service indemnités à l’INAMI, auprès de la RTBF: « Avec les prépensions individuelles ou collectives, on avait un outil de gestion de fin de carrière qui était certes coûteux, mais qui fonctionnait bien. Il a été supprimé, et donc forcément, si on n’a pas pris à côté des mesures en matière de renforcement ou plutôt d’accompagnement des travailleurs âgés ou de maintien au travail des travailleurs âgés, c’est logique que les travailleurs qui auparavant pouvaient bénéficier de prépensions, quand ils tombent malades — je crois que c’est important de le dire — n’ont plus qu’un seul régime vers lequel se tourner, c’est-à-dire le régime d’invalidité ».

L’occasion pour Jean-François Tamellini, secrétaire fédéral de la FGTB de rappeler que point de vue syndical,les seuls gagnants dans ce transfert, ce sont les employeurs: « On constate sur le terrain, sur base des témoignages de travailleurs que nous rencontrons tous les jours, des travailleurs et travailleuses qui sont effectivement confrontés au problème de ne plus être en capacité de pouvoir partir en prépension. Ces travailleurs, étant forcés de devoir travailler plus longtemps, n’en sont pas capables et basculent sur le budget maladie ».

Outre les transferts importants que l’on constate des prépensions vers le budget de l’INAMI, Jean-François Tamellini relève un autre effet pervers: « On peut dire clairement que les seuls gagnants dans ce transfert, ce sont les employeurs qui auparavant devaient payer un complément d’entreprise pour améliorer l’indemnité chômage. Ici, cette indemnité, ce complément patronal tombe et c’est une charge exclusive sur l’invalidité, c’est-à-dire à charge de la collectivité ».

Source : Belga – RTBF

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