Flexi-jobs dans l’Horeca, comment ça marche?

A partir du 1er novembre 2015, le secteur de l’horeca pourra avoir recours aux flexi-jobs, une nouvelle forme d’occupation permettant à ceux qui travaillent déjà à 4/5ème dans un emploi principal d’entamer un emploi supplémentaire peu onéreux dans l’horeca.

Rappel et mode d’emploi: le flexi-job est donc une façon de permettre les petits boulots avec un régime fiscal et ONSS avantageux. L’employeur et le travailleur flexi-job peuvent aussi convenir eux-mêmes du salaire pour lequel le travailleur flexi-job travaillera. La seule chose à respecter est le salaire horaire minimum de 9,5 euros. Il ne faut donc pas tenir compte de la classification de fonctions qui existe dans l’Horeca et des salaires qui y correspondent.

Pour pouvoir travailler sous le régime du flexi-job, trois conditions doivent être remplies:
1. Le travailleur flexi-job doit avoir travaillé au moins à 4/5e au trimestre -3 chez un ou plusieurs autres employeurs. Autrement dit, lorsqu’un travailleur flexi-job est employé au quatrième trimestre, il doit avoir travaillé au moins à 4/5e au premier trimestre de la même année chez un autre employeur.
2. Pendant le trimestre en cours, le travailleur flexi-job ne peut être employé chez l’employeur chez qui il exerce le flexi-job sous un autre contrat de travail pour au moins de 4/5e de la durée du travail à temps plein;
3. Un flexi-job ne peut être combiné chez un même employeur avec une indemnité de rupture.

Les partenaires sociaux relèvent les dangers du système qui entrera bientôt en vigueur et, nous ne pouvons l’exclure, pourrait être généralisés à d’autres secteurs…

La CSC Alimentation & Services souligne en effet les ‘carences’ du système : « Un travailleur flexi-job peut être convoqué lorsqu’il y a du travail et être renvoyé à la maison quand il n’y en a pas. La création des flexi-jobs pourrait menacer directement l’emploi stable dans le secteur. Les travailleurs à temps plein qui veulent faire carrière dans l’horeca seront directement menacés par ces mesures de flexibilité à outrance : salaire négociable, contrat de travail oral et aucune garantie de travailler un nombre minimum d’heures par semaine. Ces mesures uniformes sont introduites dans l’ensemble du secteur : hôtels, restaurants, cafés, catering, fast-food,… « On ne tient pas compte de la diversité du secteur. Ils peuvent tous utiliser ces mesures alors qu’elles ne leur étaient pas destinées.  Doit-on en arriver à conseiller de ne plus travailler dans le secteur de l’horeca à cause de l’insécurité totale ? Pour combien de temps existera-t-il encore des contrats à temps plein dans le secteur de l’horeca ? Quelle sera encore la vie sociale des travailleurs quand ils devront travailler avec des contrats zéro heures (flexi-jobs) ? En 1989, ces contrats zéro heures ont été interdits au nom de la « lutte contre le travail au noir ». Ce gouvernement les réintroduit pour soi-disant lutter contre le travail au noir. »

Pour mémoire, la première proposition de loi (déposée par l’Open VLD) instaurant le système des flexi-jobs a été déposée en septembre 2013. Elle faisait alors déjà mention de l’attrait d’un système flexible pour les secteurs de la construction et des transports. Il est grand temps, sans doute, de se pencher sur les résultats concrets des dispositifs semblables introduits en Allemagne et en Grande-Bretagne… Votre avis ? Faites-nous part de vos commentaires via email à l’adresse : redaction@peoplesphere.be

 

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