Depuis le mois d’août, l’absentéisme pour maladie de courte durée n’est pas supérieur à l’année dernière. En analysant les absences pour maladie de moins d’un mois, SD Worx constate que les mois d’août, septembre et octobre marquent une pause dans l’augmentation annuelle des absences liées aux maladies. Un Belge sur trois n’a encore été absent aucun jour pour cause de maladie cette année. Cependant, la proportion de travailleurs absents plus d’un mois a augmenté, pour atteindre 13,27%.

En outre, le pourcentage de jours perdus en raison d’une maladie de plus d’un mois (mais de moins d’un an) est, pour chaque mois de cette année, supérieur à celui de l’année dernière. Ces données proviennent de l’analyse de SD Worx des données salariales les plus récentes jusqu’à fin octobre 2024, portant sur plus de 800.000 travailleurs employés par plus de 23 000 entreprises.

Une pause dans la tendance à la hausse des maladies de courte durée

Le nombre de jours de travail perdus pour maladie de courte durée (moins d’un mois) fluctue chaque mois ; octobre et novembre sont souvent des mois avec un pic d’absences de courte durée (moins d’un mois). Pour l’instant, ce pic n’a pas encore été observé. Les chiffres provisoires indiquent une légère augmentation par rapport à l’année dernière : en janvier, juin et juillet, le nombre de jours de travail perdus est plus élevé qu’en 2023.

Chaque année, la grippe se fait sentir à partir de janvier, mais surtout en février et mars. En 2024, ces mois se sont déjà distingués par des chiffres plus élevés. Cependant, entre février et mai de cette année, les absences pour maladie (de courte durée) n’ont pas vraiment dépassé les chiffres de l’année dernière.

Katleen Jacobs, consultante de SD Worx, explique : « Environ un travailleur sur trois (29 %) dans le secteur privé n’a été malade aucun jour cette année. Deux Belges sur trois, en revanche, ont été absents pendant au moins un jour (65%). Ce chiffre est déjà 3% plus élevé que l’année dernière. Et il reste encore deux mois d’hiver devant nous. L’année 2022 a enregistré la moyenne annuelle la plus élevée des sept dernières années, à savoir 3,48%. »

Depuis août, le pourcentage d’absentéisme pour maladie n’est pas plus élevé qu’en 2023, bien que des corrections peuvent encore être apportées pour octobre.

Un travailleur sur sept est absent plus d’un mois

Les pertes dues à une maladie de plus d’un mois ont été, chaque mois de cette année, entre 4 % et 7 % supérieures à celles de 2023, pour les mêmes périodes.

Cette année, environ un travailleur sur sept (soit 13,27%) a été absent pour cause de maladie pendant plus d’un mois (mais moins d’un an). Après 10 mois, cette proportion est supérieure de 5%, par rapport à l’année dernière (où elle était d’un travailleur sur huit, soit 12,65%, pour une période de 12 mois).

Les jeunes sont sont plus souvents absents mais pour des périodes plus courtes
Après 10 mois en 2024, le nombre moyen de jours d’absence pour maladie de courte ou moyenne durée (< 1 an) évolue vers une moyenne de plus de 12 jours ouvrables perdus par année.

SD Worx constate également une différence dans la fréquence des absences selon l’âge des travailleurs.

En analysant la fréquence moyenne des absences pour maladie de courte ou moyenne durée (< 1 an) de 2024, les travailleurs de 55 ans et plus sont absents en moyenne 1 à 2 fois par an (1,5 fois en moyenne), contre 2 à 3 fois (2,5 fois) en moyenne pour les moins de 25 ans.

Le nombre moyen de jours de maladie de moins d’un an varie de deux jours par an : elle se situe entre 11,5 et 13,5 par an en moyenne.

Katleen Jacobs, consultante de SD Worx, précise : « Nous devons faire attention aux généralisations : il y a évidemment d’importantes différences selon l’âge, mais aussi selon le secteur et la nature du travail. De manière générale, on peut dire que les jeunes sont plus souvent absents du travail pendant de courtes périodes pour cause de maladie. Les personnes plus âgées, elles, sont moins souvent malades, mais le restent plus longtemps. Pourtant, si l’on additionne tous ces jours de maladie, les jeunes totalisent plus de jours de maladie sur une base annuelle que les personnes plus âgées. »

Source: SD Worx 2024