Les jeunes très durement touchés par l’augmentation du chômage à Bruxelles.

Fin août, la Région bruxelloise compte 90.927 chercheurs d’emploi et un taux de chômage de 16%. Cela représente une augmentation de 1.865 personnes par rapport au mois d’août 2019 (+2,1%) et une augmentation mensuelle de 3.299 personnes (+3,8%). Il s’agit de la première augmentation annuelle significative en Région bruxelloise depuis le début de la crise sanitaire. Les jeunes restent les premières victimes de la crise. Ils ont été impactés les premiers, dès le mois d’avril. Et c’est eux qui enregistrent la plus forte hausse du chômage à Bruxelles ce mois- ci avec une hausse de 18,8%.

Au total, 9.666 jeunes sont inscrits en tant que chercheurs d’emploi à Bruxelles, soit 1.534 de plus que l’année précédente.

Durant le mois d’août 2020, Actiris a reçu directement 2.482 offres d’emploi. Ceci correspond à une diminution de 63 unités par rapport aux offres d’emploi reçues l’année précédente au cours du même mois, soit une diminution de 2,5%. On constate progressivement un amenuisement de la diminution annuelle des OE : -44,3% en avril, -18,8% en mai, -17,1% en juin, -5,5% en juillet et -2,5% en août. Par rapport au mois d’avril, le nombre d’offres d’emploi a augmenté de 48%.
On constate une légère augmentation du nombre d’offres d’emploi OE totales (y compris les OE reçues par l’intermédiaire du VDAB et Forem et des sites partenaires) de 3,8% par rapport au mois passé et un niveau inférieur par rapport à l’année dernière (-5,4%).

Augmentation du chômage

Fin août, Bruxelles compte 90.927 chercheurs d’emploi pour un taux de chômage de 16,0%. Cela signifie une augmentation de 1.865 personnes (+2,1%) par rapport à l’année précédente. En variation mensuelle, on constate une augmentation de 3.299 personnes (+3,8%). Le chômage des jeunes atteint quant à lui un taux de 26,2%. Bruxelles compte 9.666 jeunes chercheurs d’emploi en août 2020, soit 1.534 de plus que l’an dernier (+18,9%).
Si les entrées dans le chômage classique n’ont pas augmenté plus largement, cela s’explique par le fait que pour l’instant l’effet de la crise du Covid-19 s’enregistre surtout au niveau du chômage temporaire et du droit passerelle. De très nombreuses entreprises ont dû recourir au chômage temporaire pour faire face à l’arrêt de leurs activités suite aux mesures de confinement qui ont été prises d’urgence afin de faire face à l’épidémie de Covid-19. Ainsi au maximum de la crise sanitaire soit en avril, on enregistre au niveau de la Belgique environ 1.140.000 travailleurs au chômage temporaire dont environ 93.000 bruxellois (environ 27% des salariés bruxellois). Pour le droit passerelle, environ 405.000 indépendants ont bénéficié du droit passerelle également en avril dont 50.500 bruxellois (ce qui représente 57% des indépendants bruxellois).
Dès lors, l’incidence sur les chiffres du chômage classique est actuellement plus limitée, puisque le recours au chômage temporaire permet aux entreprises de ne pas devoir procéder à des licenciements massifs. Pour bénéficier du chômage temporaire, les travailleurs ne doivent pas obligatoirement s’inscrire comme chercheurs d’emploi auprès des services publics de l’emploi.

Le taux de chômage

Fin août 2020, le taux de chômage en Région bruxelloise s’établit à 16,0% (15,4% pour les hommes et 16,6% pour les femmes). En août 2019, le taux de chômage s’établissait à 15,8%.
Le taux de chômage est mesuré sur la base de la population active la plus récente, calculée à partir des données de la Banque nationale et de l’Enquête sur les Forces de Travail du SPF Économie. Le croisement de ces données nous indique que la population active a, en Région bruxelloise, augmenté en 2019 de 1,3% par rapport à l’année précédente.

Caractéristiques et évolution du nombre de chercheurs d’emploi

Fin août 2020, on dénombre en Région de Bruxelles-Capitale 90.927 chercheurs d’emploi inoccupés (DEI), soit une augmentation de 1.865 personnes par rapport à l’année précédente (+2,1%).
On compte au cours du mois d’août 10.648 entrées dans le chômage (7.468 réinscriptions et 3.180 nouvelles inscriptions) contre 7.349 sorties, soit une augmentation sur une base mensuelle du nombre de DEI de +3.299 personnes (+3,8%).

On dénombre en Région bruxelloise 60.749 chercheurs d’emploi demandeurs d’allocations (DEDA), 6.639 jeunes en stage d’insertion professionnelle et 23.539 autres chercheurs d’emploi inscrits librement ou obligatoirement.

On retrouve dans cette dernière catégorie (« autres DEI ») des personnes qui n’ont pas encore reçu d’allocation de chômage (qui ont introduit une demande auprès de l’Onem), des personnes ayant été exclues des allocations de chômage et qui sont venues se réinscrire auprès d’Actiris, des personnes bénéficiant d’un revenu d’intégration sociale ou encore des personnes qui n’ont aucun revenu de remplacement. Il est à noter qu’une partie importante de ces CE dépendent des CPAS ou n’ont encore aucun revenu de remplacement.

Actiris peut, à partir de l’exploitation d’un flux d’information provenant directement du SPP Intégration sociale, identifier les CE ayant une ouverture de droit au revenu d’intégration sociale ou à son équivalent, actuellement ou dans un passé proche. Ainsi, parmi les 90.927 DEI inscrits en août 2020, 10.072 CE sont usagers du CPAS (soit 11,1% du total des DEI). Ce pourcentage est plus élevé parmi les jeunes : sur les 9.666 jeunes DEI, 2.009 sont usagers du CPAS, soit 20,8%.
On constate une augmentation de +2,0% sur une base annuelle du nombre de chercheurs d’emploi indemnisés (DEDA). On constate aussi une augmentation annuelle du nombre de jeunes en stage d’insertion professionnelle (+1.950 unités, +41,6%). Par contre les autres chercheurs d’emploi, leur nombre a diminué de 5,0% sur une base annuelle.

Source : Actiris, calculs view.brussels

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