La CGSLB ne participera pas à la grève nationale du 31/03 et appelle le gouvernement et les employeurs à prendre leurs responsabilités.

La CGSLB s’adresse au gouvernement fédéral et aux organisations patronales dans une lettre ouverte avec un message clair : il est temps de prendre ses responsabilités et de moderniser la concertation sociale. Le syndicat a décidé de ne pas participer à la grève nationale du 31 mars et plaide pour des solutions concrètes ainsi qu’un dialogue social moderne et proactif. Voici l’intégralité de cette lettre ouverte.

Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement fédéral,
Mesdames et Messieurs les employeurs,

Notre pays se trouve à un tournant décisif. Les travailleurs subissent la pression de la hausse des prix, de l’augmentation de la charge de travail et d’un avenir incertain. Le pouvoir d’achat diminue, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est mis à mal et la perspective d’une pension décente est de plus en plus incertaine. Parallèlement, les faillites et les restructurations s’accumulent, accentuant encore davantage l’incertitude ressentie par la population.

En ces temps difficiles, les partenaires sociaux et les décideurs politiques doivent prendre ensemble leurs responsabilités. Non pas en attisant les divisions, mais en trouvant des solutions structurelles.

C’est pourquoi la CGSLB a décidé de ne pas participer à la grève nationale du 31 mars.

Non pas parce que nous ignorons les problèmes, bien au contraire ! Les travailleurs de ce pays sont submergés par l’incertitude financière et une pression croissante au travail. Nous adoptons délibérément une approche différente parce que nous sommes convaincus que les solutions seront mises en œuvre à la table des négociations. Notre priorité est de renforcer la concertation et de veiller à ce que la voix des travailleurs soit entendue. Dans les entreprises et les secteurs où la situation est la plus grave, nous soutiendrons des actions ciblées et accompagnerons les travailleurs.

Aucune rupture dans le front commun syndical

Certains se demanderont si cette décision marque une rupture dans le front commun syndical. Notre réponse est claire : non ! Les préoccupations des travailleurs sont réelles et partagées par tous les syndicats. Une différence d’approche ne signifie pas une division. La véritable ligne de fracture ne se situe pas au niveau du front commun syndical, mais entre ceux qui prennent leurs responsabilités et ceux qui laissent la crise sociale suivre son cours.

Opposer les groupes les uns aux autres – travailleurs contre employeurs, syndicats contre syndicats – ne nous rapproche en rien de solutions structurelles. La polarisation est un jeu politique qui n’aide pas les travailleurs. Nous refusons donc d’entrer dans ce jeu.

La force d’un accord social

Nous sommes conscients des immenses défis qui nous attendent. Personne ne prétend que ce sera facile. Mais ce n’est pas une excuse pour réduire la concertation sociale à un simple rituel ou pour se contenter de mesures imposées d’en haut.

Car qui devra expliquer ces mesures aux travailleurs sur le terrain ? Nous !
Les syndicats sont, chaque jour, au plus proche de la réalité. Nous parlons avec les travailleurs, les entreprises et les secteurs. Nous pouvons non seulement négocier les solutions, mais aussi aider à les mettre en œuvre.

C’est cela, la force d’un accord social.

Faites preuve du même sens des responsabilités

Aujourd’hui, nous ne choisissons pas la solution la plus facile, mais nous assumons nos responsabilités, car nous sommes convaincus que cette voie a les meilleures chances de succès.

En tant que syndicat politiquement indépendant, nous appelons le gouvernement et les organisations patronales à faire preuve du même sens des responsabilités et à moderniser le modèle de concertation sociale en vigueur.

Les gens attendent des résultats tangibles. Pour nous, cela signifie travailler ensemble là où nous le pouvons, faire pression là où nous le devons et toujours continuer à construire des solutions. C’est ce que nous entendons par « syndicat 2.0 » : une approche efficace engagée dans une consultation moderne, une pression ciblée et une mobilisation des travailleurs – sans s’enliser dans la polarisation.

En bref, que demandons-nous ?
► Une concertation sociale moderne et proactive

Le dialogue social doit être plus décisif et tourné vers l’avenir, et non s’enliser dans un modèle dépassé dans lequel les revendications servent de monnaie d’échange et où les décisions structurelles sont reportées. Une collaboration proactive avec les employeurs et les décideurs politiques doit anticiper les défis de demain et les traiter dès aujourd’hui.

► Reconnaître la réalité géopolitique et socio-économique plus large

Les travailleurs ne s’inquiètent pas uniquement du pouvoir d’achat et des pensions, mais aussi du contexte géopolitique en mutation et de son impact sur notre économie. En d’autres termes : nous n’avons pas le temps pour des jeux de retardement.

Agir pour le pouvoir d’achat et des carrières durables

Sur www.boostervotreavenir.be, nous menons une mobilis ation constructive et positive autour de 10 propositions concrètes pour renforcer le pouvoir d’achat et assurer des carrières durables. Nous mettons tout en œuvre pour que ces propositions – qui bénéficient à tous – deviennent réalité.

Avec les autres syndicats, nous représentons plus de membres que tous les partis politiques réunis. Des membres qui nous choisissent chaque mois, et non une fois tous les quatre, cinq ou six ans. Il est temps que cette voix soit réellement entendue.

La question est donc claire : allons-nous ensemble assumer nos responsabilités pour apporter de véritables solutions ? Ou s’agira-t-il de simples paroles ?

Nous espérons et nous nous engageons à 100 % pour la première option !

Qui nous suit ?

Avec nos salutations distinguées,

Gert Truyens & l’ensemble de la Direction nationale de la CGSLB.

This website is brought to you by Quasargaming.com's online Fruitautomaten games such as Speelautomaten and Gokautomaten.