Selon les dernières statistiques, la croissance économique belge s’est élevée à 0,2% au quatrième trimestre de 2024. Ce taux, s’il est stable par rapport à l’estimation flash réalisée précédemment par l’ICN, est légèrement inférieur à l’estimation de 0,3% formulée dans le Business Cycle Monitor (BCM) de décembre 2024.
Au quatrième trimestre de 2024, la croissance de la consommation des ménages s’est un peu ralentie, tout en demeurant résolument solide. La confiance des consommateurs s’est nettement redressée en février, ce qui est probablement dû en grande partie aux plans du nouveau gouvernement fédéral de réduire la période d’éligibilité aux allocations de chômage, plutôt qu’à une amélioration liée au cycle économique. Avec une inflation en hausse, une création d’emplois faible et une progression des salaires réels proche de zéro, les fondamentaux de la consommation des ménages sont assez faibles, mais ils pourraient s’améliorer à plus long terme. Dans l’ensemble, la croissance de la consommation des ménages devrait continuer de s’essouffler, tout en restant largement positive, au premier trimestre de 2025.
La croissance des investissements des entreprises est devenue légèrement positive au quatrième trimestre de 2024. Toutefois, étant donné que les principaux moteurs de l’investissement sont toujours en berne, les investissements des entreprises devraient, au mieux, progresser à un rythme similaire au premier trimestre de 2025. Les investissements en logements pourraient afficher une hausse temporaire au premier trimestre, à la faveur d’une demande latente résultant de la modeste réduction des droits d’enregistrement en Région flamande.
Les exportations nettes ont quelque peu pénalisé la croissance de l’activité au quatrième trimestre, la demande intérieure robuste ayant soutenu les importations, tandis que les prix de l’énergie en Europe et l’affaiblissement de la compétitivité-coûts pèsent sur la croissance des exportations. Néanmoins, la progression des salaires en Belgique est désormais inférieure à celle enregistrée dans les pays voisins (et principaux partenaires commerciaux), ce qui devrait à l’avenir stimuler la croissance des exportations de la Belgique. Dans l’ensemble, la contribution sous-jacente des exportations nettes à la croissance du PIB devrait légèrement s’améliorer durant le trimestre en cours.
La consommation des administrations publiques devrait se redresser au premier trimestre de 2025, tandis que la croissance des investissements publics se modérerait progressivement à mesure que s’estompe l’élan insufflé par le cycle électoral.
Dans l’ensemble, sur la base des données actuellement disponibles, un taux de croissance de 0,2% au premier trimestre de 2025 apparaît comme l’estimation la plus plausible.
Source: Banque Nationale de Belgique