Comme le rappellent régulièrement les organisations patronales, le handicap relatif au coût salarial de la Belgique vis-à-vis de ses voisins européens reste bien réel. Pour quelle évolution récente? Eurostat a publié le 16 septembre dernier les indices trimestriels de coût de la main-d’oeuvre pour le 2ème trimestre 2015. Et les résultats sont…

L’enquête harmonisée par Eurostat sur les coûts de la main d’oeuvre (ECMO) constitue une référence en matière de statistiques comparées sur le niveau et la structure du coût du travail en Europe.

Au 2ème trimestre 2015, dans l’ensemble de l’industrie et des services marchands, le coût horaire de la main-d’œuvre pour l’ensemble de la zone euro est estimé à 29,9 euros en moyenne. Il a progressé de 1.6% sur un an. Pour la Belgique, le coût de l’heure de travail ressort à 41,30 euros, il est également en hausse de 0,1% sur un an, une progression limitée grâce à la modération salariale et au saut d’index vraisemblablement.
Avec un coût à 33,9 euros, la hausse pour l’Allemagne est de 3,1% sur un an. Parmi les grands pays européens, cet indicateur de coût recule de 0.3% sur 1 an en Espagne et de 0.1% en Italie. Il chute de 6,6% sur 1 an en Grèce.

Dans l’industrie manufacturière, le coût horaire de la main-d’œuvre au 2ème trimestre 2015 s’inscrit à 32,4 euros en moyenne pour l’ensemble de la zone euro. Il progresse de 1,8% sur un an. Pour la Belgique, il ressort à 43,3 euros, en hausse de 1.7% sur un an. En Allemagne, en ressortant à 39,5 euros, le coût horaire dans l’industrie manufacturière augmente de 3,2% sur 1 an. Le recul est très vif en Grèce (-8,6%). Il est de 0,8% en Espagne et de 0,9% en Italie.

Comparativement à nos voisins immédiats (France – Allemagne – Pays-Bas), il semble que l’impact des décisions gouvernementales permettent de résorber une partie du handicap salarial. Une partie seulement cependant…