Au cours des neuf premiers mois de l’année, 8878 travailleurs ont été concernés par l’annonce d’un licenciement collectif, selon les derniers chiffres du Service public fédéral Emploi. Ils étaient 5.315 à la même période l’an dernier. Entre janvier et septembre 2024, 68 unités techniques d’exploitation (UTE) ont débuté une procédure d’information et de consultation.

Il s’agit d’un record depuis que l’administration a commencé à compiler des statistiques trimestrielles en 2011. Le précédent record avait été établi il y a dix ans, lorsque 8651 licenciements collectifs avaient été annoncés entre janvier et septembre.

Les chiffres sont directement impactés par quelques ‘dossiers’ majeurs qui figurent en premiere ligne en matière d’actualité socio-économique.

Plusieurs grandes entreprises ont annoncé cette année leur intention de procéder à des licenciements massifs, notamment le constructeur automobile Audi (2.920), le chocolatier Barry Callebaut (479) ou le fabricant de couches Ontex (489).
Sur les 8878 travailleurs concernés par une annonce d’intention de procéder à un licenciement collectif entre janvier et septembre 2024, 3317 personnes étaient occupées à Bruxelles, 4887 en Flandre et 674 en Wallonie.

Les procédures ne sont pas toutes terminées et le nombre final de licenciements peut donc encore varier.

Une entreprise attire toute l’attention au premier trimestre 2024, le licenciement collectif annoncé chez le constructeur d’autobus Van Hool à Lierre (secteur métallurgique, Anvers, en mars). Cette annonce représente 44% du nombre des travailleurs concernés par un licenciement collectif annoncé.
Avec un champ restreint de 16 « dossiers », cette annonce a un impact sur toutes les statistiques (région, province et secteur) en raison de sa taille. Avec la
faillite qui se profile, ce dossier n’aura plus de suite dans ces statistiques. Dans ce cas, aucun notification du licenciement collectif ne suivrait alors.

Au deuxième trimestre, 30 entreprises ont annoncé des licenciements collectifs, soit presque le double qu’au premier trimestre. Alors qu’au premier trimestre, 16 entreprises avaient annoncé 2551 licenciements, les 30 entreprises ont annoncé ensemble un peu moins de 2000 licenciements. Ces
licenciements concernent principalement le secteur textile (+/- 650 licenciements supplémentaires), le secteur de la métallurgie (environ 400
licenciements supplémentaires) et les secteurs de la pétrochimie, de la distribution et de l’agroalimentaire (environ 150 à 200 licenciements
supplémentaires chacun).
Au troisième trimestre de l’année un important licenciement collectif a été annoncé. En effet, avec 2920 emplois concernés, le licenciement collectif chez
Audi Brussels impacte de manière importante les chiffres du secteur de la transformation du métal et de la région bruxelloise au mois de juillet.

Source: RTBF – SPF Emploi